Si, à force se protection, un animal en péril par le passé voit ses effectifs proliférer, il est normal de modifier son statut. Le statut d'un animal doit suivre son évolution
et un statut ne doit pas rester figé.
Il en est ainsi pour le loup comme pour le vautour dont le nombre ne cesse d'accroître d'année en année.
Et puis, il faut parfois s'interroger pour savoir si c'est l'animal qui doit être protégé ou l'habitat et quel habitat tout en se posant cette question: peut-on toujours revenir
en arrière?
L'association estime qu'un arrêté récent déconcentre trop au niveau des préfets, le pouvoir d'autoriser des tirs.
L'association FERUS signale qu'un arrêté interministériel du 27 mai 2009, publié au journal officiel du 29 mai, retire le loup de la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France. Cette liste comprend des espèces comme l'ours, le grand hamster, le vison d'Europe, la pie grièche à poitrine rose ou l'esturgeon. Elle comporte aussi des espèces en phase de reconquête de leurs habitats qui "ne sont pas trop menacées de destruction directe systématique" comme la loutre, les phoques gris et veau marin, le marsouin commun...
On peut estimer (commentaire d'ENVISCOPE)que l'expansion du loup dans l'arc alpin, depuis une quinzaine d'années, prouve que l'espèce n'est pas menacée. Le loup peut en effet trouver toutes les conditions naturelles favorables à son extension. Le loup est un animal mobile, qui n'est pas trop sensible à la qualité des milieux, à partir du moment où il trouve des proies, ce qui est le cas. On ne peut comparer écologiquement, le Loup à l'Ours ou à la Loutre.
De fait, les seuls "prédateurs" peut on dire, que le Loup peut trouver en face de lui, c'est l'homme. Et c'est ce qui inquiète FERUS, qui redoute des tirs de prélèvements trop nombreux.
Un geste plus politique
L'association estime que le fait "d' isoler le seul loup pour le retirer de la liste est évidemment un geste plus politique que juridique: s'il s'était agi de remettre de l'ordre
dans le droit, comme le prétend le ministère de l'Ecologie, ce n'est pas cette unique espèce qui aurait été hâtivement déclassée mais bien d'autres." L'association explique les
conséquences de ce déclassement. Auparavant, dans le cadre d'un quota national et dans des conditions assez précises, les préfets recevaient chaque année des ministres une
délégation pour autoriser des tirs. Désormais les préfets ont un pouvoir déconcentré encadré par un arrêté interministériel fixant des conditions nationales. FERUS craint que les
préfets soient davantage soumis aux pressions des lobbies anti-loup. FERUS déplore aussi "que ce texte n'ait même pas été montré au groupe national loup".
Source: Férus du 30 mai 2009
Le problème de l'association FERUS, tout comme le WWF, est d'être figée dans ses certitudes et son objectif de "tout sauvage" avec un retour "2000 ans en arrière". Pour eux l'homme, qui est la source de tous les maux de la terre, ne doit pas être pris en considération. Il doit expier ses fautes en acceptant coûte que coûte les grands prédateurs tels que le loup et l'ours.
Partant de ces principes idéologiques, rien ne doit être fait contre l'animal. C'est l'homme qui doit changer et au besoin se retirer. Il ne faut donc pas attendre d'eux une évolution en faveur de tirs ou de possibilités d'appréciation locale étant eux-mêmes très loin de la problématique.
Ce constat nous pousse à estimer que tout dialoguer avec les associations dites "de protection de le nature" est sans intérêt et constitue une perte de temps. Le faire, c'est adopter une posture de "bien-pensant" ou "politiquement correct" qui n'apporte rien à la solution du problème. Ces "protecteurs" autoproclamés adeptes de la pensée unique, sont dans un autre monde où la raison n'existe pas. Ils suivent les principes d'une idéologie sectaire. Peut-on parler raisonnablement avec une secte?
Louis Dollo, le 6 juin 2009