La version officielle veut que le loup soit réapparu en France en provenance d’Italie. La réalité est bien différente sachant que des introductions illégales ont été réalisées à partir de loups d’élevages italiens, probablement hybrides, faisant accroitre rapidement et artificiellement la population. On estime officiellement qu'il y a plus de 300 loups sur le territoire (1), dont une soixantaine dans les Alpes-Maritimes. Là aussi, la réalité apparaît bien différente en voyant la progression des prédations en 2013 (2) Ce film a été réalisé dans les Alpes-Maritimes.
Pour faire face aux prédations, l'Etat a mis en place des subventions pour imposer aux éleveurs des mesures de protection. Les subventions ne dépassent pas 80% de la charge ce qui constitue une évidente discrimination par rapport à des éleveurs n’ayant pas la contrainte d’un grand prédateur ours ou loup. Elles couvrent donc partiellement l’acquisition de chiens de protection, l’emploi de berger et aides-bergers et des parcs électrifiés de un mètre de haut totalement inefficaces pour un loup qui peut sauter jusqu’à 2 mètres. Mais l’aveuglement de l’administration heureuse de se référer à une «bible» estime que ces mesures permettent aux éleveurs de faire face aux attaques. Un leurre puisqu’il a été rajouté la possibilité de tirs de défense avec un fusil et un permis de chasser non subventionnés.
Au total, ce sont plus de 1 500 000 euros qui ont été dépensé en 2013 dans le département des Alpes-Maritimes, pour financer ces solutions.
Cette vidéo n'est plus disponible sur le net
Face à ces deux réponses de personnes compétentes qui vivent le problème au quotidien sur le terrain, l’Etat n’apporte aucune réponse concrète et Christophe Castaner noie le poisson en se voilant la face. Une telle situation durera-t-elle longtemps? Peu probable!
Louis Dollo, le 18 avril 2014 - MaJ avril 2015
(1) Evolution du nombre de loups en France
(2) Voir l'impressionnante progression des prédations en 2014 malgrès des tirs de loups.
"Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.
"En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à:
"8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque."
Jamais l'Etat n'a respecté cette obligation légale que ce soit au sujet de l'ours ou du loup. Pour ce donner bonne conscience, il distribue des subventions et indemnisations non désirées mais indispensables et incomplètes.