Contrairement à certaines affirmations écologistes, des ours sont tués, empoisonnés ou piègés dans le massif des Cantabrique qui est montré comme un exemple de cohabitation avec l'homme
La découverte le 20 avril dernier d'un ours mort et sans tête dans la zone léonaise du massif cantabrique (province de Palencia - population d'ours orientale) est l'occasion pour
diverses organisations conservationnistes de fustiger la façon dont la Communauté autonome de Castille-Leon gère "les espèces menacées et leurs habitats". Ces associations
demandent alors à l'Etat Central rien moins que d'enlever à cette Communauté autonome la gestion de ces espèces et de leurs habitats.
La situation est en fait un peu plus compliquée, un plan de gestion existe, finalisé, mais il suscite de telles oppositions dans les "concejos" concernés que son adoption n'avance
que sur le pointe des pieds. J'avais en juillet 2008 traduit divers articles de la presse léonaise qui faisaient état de cette très forte opposition à ce qui était, en fait, une
forme d'appropriation des territoires concernés aux dépens de leurs usagers, je n'y reviens pas (voir:
Espagne: Non au plan ours! Castille-Leon, juillet 2008 ).
La pétition des associations traduite ci-dessous n'est qu'un épisode de cette longue histoire. Il serait trop long de passer en revue ses tenants et aboutissants, la situation est en effet très complexe. La pétition est suivie d'un tableau des ours tués dans le massif par divers moyens: empoisonnement, pièges, fusil. Constats de meilleure qualité ou recrudescence réelle: on ne peut que constater une nette augmentation des faits à partir de l'année 2005. Nous n'épiloguerons pas sur les conclusions que l'on peut en tirer quant à l'acceptation unanime de l'extension de l'ours cantabrique telle qu'on nous la vend en France...
Les cartes ci-dessous permettent de situer les lieux. En rouge brique dans la première carte, les deux populations d'ours du massif cantabrique. En couleur dans la seconde, à la suite du tableau, les provinces ou communautés où ont été recensés des ours tués.
Communiqué de presse - 30 avril 2009
Suite à la mort successive de plusieurs ours bruns, des ONG environnementalistes demandent au gouvernement espagnol que la gestion de l'espèce soit retirée à la Prince de Castille-Leon
Le 20 avril dernier un cadavre d'ours brun décapité a été découvert dans le Parc Naturel de Fuentes Carrionas et Fuentes Cobre, dans la Montagne de Palencia. Incluse dans le réseau
Natura 2000, cette enclave abrite l'essentiel du noyau oriental d'ours cantabriques, estimé à 25 individus.
L'Ours Brun (Ursus arctos) est une espèce classée "en péril d'extinction" par la législation espagnole. Dans la Cordillère Cantabrique elle compte environ 125 individus,
principalement dans la zone occidentale des Asturies et du Leon avec une centaine de spécimens, auxquels s'ajoute le petit groupe des 25 de cette population orientale. Les deux
noyaux sont isolés, ce qui peut entraîner de graves problèmes de consanguinité.
La population cantabrique d'ours est confrontée à un avenir incertain pour plusieurs raisons: pistes et activités forestières, pression humaine due à l'élevage, usages touristiques
- comme les stations de ski -, usages industriels - comme les mines à ciel ouvert et les parcs d'éoliennes -, création de grandes infrastructures, incendies forestiers, usages
cynégétiques excessifs et braconnage dans les zones de présence des ours.
Ce dernier phénomène, le braconnage, qu'on croyait en voie de disparition dans les années 90, a ressurgi avec virulence ces dernières années, et s'est manifesté de façon
particulièrement violente en Castille-Leon, sans doute comme conséquence de la mauvaise gestion environnementale des gouvernements successifs de cette Communauté Autonome. Le
tableau joint présente les données pour les 10 dernières années et permet de voir comment le phénomène y est particulièrement inquiétant: 10 des 13 animaux mentionnés ont été
éliminés en Castille- Leon.
Il apparaît encore plus grave que 6 de ces 10 animaux trouvés morts appartenaient à la population orientale, donnée qui doit être mise en rapport avec la gestion du parc Naturel de Fuentes Carrionas, exclusivement consacrée à l'exploitation cynégétique des cerfs et des sangliers et où les actions de conservation des espèces menacées ont été reléguées voire directement oubliées - il suffit de dire qu'il n'y a pas de Plan Directeur d'Usage et Gestion du milieu - et où l'on en est même arrivé à ce que les loups soient pourchassés de façon illégale par des fonctionnaires de cette communauté Autonome.
Les signes du désintérêt pour les politiques de conservation de la nature donnés par la Junte de Castille-Leon sont évidents. Ils vont de scandales comme le projet de station de ski de San Glorio à l'exploitation forestière illégale, massive et dévastatrice des Navas del Marqués; de la non-exécution réitérée des jugements ordonnant la fermeture des mines à ciel ouvert aux irrégularités dans l'implantation des parcs d'éoliennes à l'intérieur de l'aire de distribution des coqs de bruyère, ou à l'empoisonnement massif des rats taupiers; de la récente plainte déposée par le SEPRONA pour braconnage contre l'ex Conseiller à l'environnement Francisco Jambrina, à la tout aussi récente désignation de Mariano Torre, soupçonné de délit environnemental, comme Chef du Service Territorial de l'Environnement en Leon.
Pour toutes ces raisons, et devant l'abandon ou l'omission de ses fonctions dont fait étalage le Junte de Castille-Leon, les organisation sous signées ont décidé de demander au Gouvernement espagnol qu'il retire à la Junte ses compétences en matière de conservation et de surveillance des espèces menacés et de leurs habitats tant que le dite Communauté n'offrira pas les garanties qu'elle dispose des mécanismes adéquats pour, conformément à la Constitution, mettre en oeuvre ces compétences avec la fiabilité nécessaire.
Associations signataires:
Plataforma para la Defensa de la Cordillera Cantabrica / FAPAS / Asociacion para la Conservacion y Estudio del Lobo Ibérico (ASCEL) / Asociacion de Naturalistas Palentinos /
Federacion de Ecologistas en Accion-Castilla y Leon / Coordinadora Ecoloxista d'Asturies / Plataforma Filon Verde / Asociacion para el Estudio y Proteccion de la Naturaleza (URZ) /
Asociacion para la Defensa de los Recursos Naturales de Cantabria (ARCA) / Asociacion Ecologista "La Braña".
Le tableau suivant accompagne le communiqué de presse. Piège, poison, fusil: les symboles sont faciles à reconnaître, je n'ai traduit que les deux dernières colonnes. J'ajoute à la suite une carte qui permettra de situer les provinces concernées, et un commentaire à propos de la première attestation, celle de 1999
(1) Note du traducteur:
pour 1999, il s'agit de "Paca" et "Tola", les deux femelles enfermées depuis lors dans le parc de vision de Proaza et, depuis l'an dernier, objets d'une véritable épopée visant,
après des années d'abstinence, à tenter de les faire saillir par un mâle emprunté au Parc de la Nature de Cabarceno en Cantabrie et baptisé "Furaco". Echec en 2008, nouvel essai en
cours, plus efficace apparemment...
A propos du cirque médiatique autour de l'opération, le groupe "Asturias Verde" parlait de "voyeurisme zoophile" en mai 2008, et les réactions des lecteurs à la suite de cet article ne manquaient pas d'ironie. Le groupe asturien "biTTia", entreprise de publicité et communication, a ouvert un site au second degré dédié à ce triolisme ursin. Le même ironie domine dans la plupart des réactions des "Livre de visites de Paca et Tola" qui complète ce site. J'en traduis quelques unes, parmi les plus chastes
"Perpétuer l'espèce ou perpétuer le commerce lucrativo-touristique sur le dos de ces animaux? Liberté pour Paca et Tola!!!!!!!"
"Et pourquoi ils ne feraient pas un trio, jouir comme des ours et s'occuper solidairement des oursons qui en résulteraient? Pourquoi les ours cantabriques devraient-ils former une famille nucléaire traditionnelle? Alors qu'ils sont en extinction ne devrait-on pas accepter - voire promouvoir - leur polygamie comme s'ils étaient membres de l'Eglise Adventiste des Ours des Derniers Jours?"
"Que le sang Asturo-Cantabre coure dans les veines de leurs enfants, et des enfants de leurs enfants, et des enfants des enfants de leurs enfants de leurs.... Et qu'il en soit ainsi jusqu'à ce que ne restent plus que des ours dans un monde où la race humaine ne soit plus qu'un souvenir pour les plus vieux des ours"
L'obscénité politico-médiatico-commerciale (il faut tout ça!) n'est pas "moins pire" en 2009. Elle s'étale dans la presse. Quelques critiques quand même rassurent un peu...
Auteur: B.Besche-Commenge ASPAP/ADDIP - mai 2009
El pasado 20 de Abril aparecio el cadaver decapitado de un Oso Pardo en el Parque Natural de Fuentes Carrionas y Fuente Cobre, en la Montaña Palentina. Este enclave, incluido en la Red Natura 2000, alberga el grueso del nucleo oriental de osos cantabricos, nucleo que suma un total estimado de 25 ejemplares.
El Oso Pardo (Ursus arctos) es una especie catalogada por la legislacion española en la categoria "En Peligro de Extincion" que en la Cordillera Cantabrica cuenta con unos 125 ejemplares, principalmente en la zona occidental de Asturias y Leon, con unos 100 ejemplares a los que se suman los escasamente 25 osos de la ya mencionada poblacion oriental. Ambos nucleos estan aislados, lo que puede ocasionar graves problemas de consanguinidad.
La poblacion cantabrica de osos de enfrenta a un futuro incierto por diversos factores: pistas y tratamientos forestales; presion humana por ganaderia, usos turisticos -como las estaciones de esqui-, usos industriales -como la mineria a cielo abierto o los parques eolicos-, creacion de grandes infraestructuras, incendios forestales, excesivos aprovechamientos cinegéticos en areas oseras y también por furtivismo.
Ese ultimo fenomeno, el del furtivismo, que se daba como decadente a finales de los 90, ha reaparecido con virulencia en los ultimos años y se ha manifestado de un modo especialmente violento en Castilla y Leon, sin duda como consecuencia de la nefasta gestion ambiental de los sucesivos Gobiernos Regionales de esta Comunidad Autonoma. La tabla anexa refleja la relacion de osos muertos en los ultimos 10 años y como en Castilla y Leon, en cuyo territorio han sido aniquilados 10 de los 13 animales localizados, el fenomeno es especialmente llamativo.
Aun mas grave resulta que 6 de esos 10 animales localizados muertos en Castilla y Leon pertenecieran a la poblacion oriental, dato que subyace de la gestion realizada en el Parque Natural de Fuentes Carrionas, dirigida exclusivamente a la explotacion cinegética de ciervos y jabalies, espacio en el que las acciones de conservacion de especies amenazadas han quedado relegadas cuando no directamente omitidas -baste decir que carece de Plan Rector de Uso y Gestion- y donde se ha llegado incluso a la persecucion de lobos con medios ilegales por parte de funcionarios.
Los sintomas de desprecio a las politicas de conservacion de la naturaleza que viene dando la Junta de Castilla y Leon resultan evidentes. Desde escandalos como el del proyecto de estacion invernal de San Glorio a la tala ilegal y masiva de las Navas del Marqués; desde el incumplimiento reiterado de dictamenes judiciales que ordenan el cierre de minas a cielo abierto en Leon a las irregularidades en la implantacion de parques eolicos en areas de distribucion de urogallos o el envenenamiento masivo contra los topillos; de la reciente denuncia realizada por el SEPRONA contra al exconsejero de Medio Ambiente Francisco Jambrina por furtivismo al también reciente nombramiento de un imputado por presunto delito ambiental, Mariano Torre, como Jefe del Servicio Territorial de Medio Ambiente en Leon.
Por todo ello, y ante la dejacion u omision de funciones de que hace gala la Junta de Castilla y Leon, las organizaciones abajo firmantes han decidido solicitar al Gobierno de España que retire las competencias en materia de conservacion y vigilancia de especies amenazadas y de sus habitats a la Junta de Castilla y Leon, en tanto dicha Comunidad no presente garantias de disponer de los mecanismos adecuados para el cumplimiento, con arreglo a la Constitucion, de dichas competencias con la imprescindible solvencia.
Plataforma para la Defensa de la Cordillera Cantabrica, Asociacion para la Conservacion y Estudio del Lobo Ibérico - Asociacion de Naturalistas Palentinos
Ecologistas en Accion, Coordinadora Ecoloxista d'Asturias, Plataforma Filon Verde, Urz,ARCA y la Braña
Source: Communiqué de presse du 1 mai 2009 - Ecologistas Palencia
Triste pero real, los medios de comunicacion ningunean el espiritu reivindicativo del Dia de la Tierra y bailan al son de la flauta del espectaculo montado entre los gobiernos de Asturias y Cantabria a cuento de la monta de las osas Paca y Tola por un robusto macho cantabro. El Dia de la Tierra transformado un el espectaculo de voyerismo zoofilico osero.
Los chistecillos verdes y las anchoas sirven para tapar las polémicas como el plan energético, con su regasificadora y sus nuevas plantas térmicas, el nuevo impulso a la incineradora de los residuos urbanos asturianos, o al territorio apache en que se esta convirtiendo el campo asturiano y cantabro por culpa de la gestion de la leche. Ademas lo del asunto de que Paca y Tola pudieran ser mamas viene de muy lejos y es que las cosas de la administracion van muy, muy despacio. En agosto del 2006 se iniciaron los estudios para ver la posibilidad que las dos osas, que son hermanas, tuvieran descendencia. Las osas permanecen en cautividad en Buyera, bajo la supervision de la Fundacion Oso de Asturias, que depende directamente del Principado. En aquella época se iniciaron las pruebas y se inicio la revision de los posibles candidatos. En Asturias hay censados unos 140 osos; pero él o los machos elegidos para cortejar a las osas, ya se apuntaba hace casi dos años que provendrian de Cantabria, del Parque Natural de Cabarceno.
También se penso en utilizar el método de la inseminacion artificial; pero al final se aposto por el amor en estado natural, que "presta mas"; aunque las osas, por esto del papeleo
ya les falta poco para que se les pase el arroz. Los osos se deberian reproducir en el monte y en cualquier caso no con este espectaculo mediatico envuelto en chistecillos verdes,
mas anticuados que el repertorio humoristico de Karlos Arguiñano.
Ojala Paca y Tola lo disfruten y que a Furacu, para fastidiar los planes de los padrinos, no se le acaben los condones.
Autor: A.R.Dosantos
Source: Asturias Verde 4/25/2008