Ce corridor pour ours est à mettre en relation avec le projet de "réserve de paysans" à Calaeo (au centre de la zone concernée). A noter la présence, là encore, de la grande
banque d'investissement catalane (la Caixa, Fundacio Territori i Paissatge) qui a financé le travail d'une géographe catalane auquel l'ADET est associée. Cette démarche correspond
à ce que le Président de la Fondation asturienne "oso pardo" formulait ainsi: "il faut rendre l'ours productif".
Ce modèle est-il imaginable dans les Pyrénées? Avec une présence pastorale importante?
Plan pionero en España para abrir un corredor que una las dos colonias de plantigrados pardos del Cantabrico oriental y occidental | La Fundacion Oso Pardo prevé que el corredor garantizara la supervivencia de la colonia oriental donde solo quedan 30 ejemplares
Las dos poblaciones de oso pardo de la zona cantabrica -separadas por medio centenar de kilometros- estan mas cerca que verse las caras. La Fundacion Oso Pardo esta a un paso de ver cumplido un anhelado sueño: abrir un corredor (taponado por autovias, lineas de ferrocarril, estaciones de esqui, empresas mineras y ciudades) para facilitar el encuentro de los ejemplares de la zona oriental con la occidental.
La propuesta es pionera en España, aunque ya se ha probado con éxito en otros paises como Croacia, Austria o Italia. Abrir un pasillo que comunique esas dos poblaciones se apunta como algo clave, indica Guillermo Palomero, presidente de la Fundacion Oso Pardo, para garantizar la supervivencia de la colonia oriental - que llega hasta las montañas palentinas y leonesas- donde actualmente solo hay una treintena de ejemplares. En el area occidental - que abraza municipios como Cangas de Narceo o Campoo de Suso- la poblacion de osos ha evolucionado mucho mejor y se calcula que se pasa del centenar de animales.
"El paso dado para elaborar el método que nos debe guiar en la apertura de ese corredor es muy importante", añade Palomero. En este estudio han colaborado, ademas de los gobiernos asturiano y el de Castilla y Leon, la Fundacio Territori i Paissatge de La Caixa y la Fundacion de Biodiversidad del Ministerio de Medio Ambiente.
A partir de este momento los expertos empezaran a trabajar sobre el terreno y hay que recorrer la zona que separa a las dos poblaciones de oso pardo cantabro para buscar los puntos por los que se abrira el pasillo. El trabajo no es facil, ya que fue el progreso lo que dejo aisladas a estas dos colonias. Hay que salvar desde autovias y autopistas hasta ciudades o lineas de ferrocarril. "Otro problema añadido es la deforestacion de la zona, por lo que no se descarta volver a replantar areas que se han quedado sin arboles para facilitar el paso de los osos. En paises como Croacia se han llegado a construir puentes sobre carreteras que son utilizados por los osos. Ahora mismo, sin ese corredor es practicamente imposible que un oso - a pesar de que este animal puede recorrer decenas de kilometros- pueda ir de la zona oriental a la occidental, o viceversa. "En los ultimos años solo nos consta que un macho adulto supero con éxito, en una ocasion, esa aventura", revela Guillermo Palomero.
La colonia de osos de la zona cantabrica es la mas importante de la Europa occidental y, como valor añadido, presume de ejemplares autoctonos. No obstante, tal como apunta Palomero, la union de las dos poblaciones seria también muy valiosa genéticamente, pues ambas colonias tienen algunos rasgos que las diferencian por el largo tiempo que llevan aisladas. Unir a osos de un lado y otro los haria mas resistentes "ya que esa endogamia ha empezado a pasar factura".
En la zona cantabrica, el oso ha sobrevivido al progreso y la presion humana, en contra de lo que paso en el Pirineo catalan, donde la especie se dio practicamente por extinguida y se ha recuperado con ejemplares importados de paises del Este. Aunque ahora, alerta Guillermo Palomero, en la zona cantabrica ha surgido un problema con el veneno. El uso de sustancias toxicas para eliminar otros animales - como el lobo- se calcula que ha causado la muerte de media docena de osos en los ultimos ocho años.
El trabajo hecho en el norte de España ha ayudado a duplicar, en la ultima década, el numero de ejemplares. Palomero advierte, no obstante, que nunca hay que bajar la guardia con un animal muy sensible a cualquier cambio de habitat.
Autor: Javier Ricou
Source: Lavangiardia de Catalunya / Lleida de 5 de marzo 2008
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La Fundacion Oso Pardo approche d'un accomplissement: ouvrir un corridor pour faciliter les échanges d'individus entre les deux populations d'ours brun de la zone cantabrique,
séparées par une demi-centaine de kilomètres.
C'est un projet pionnier en Espagne bien qu'il ait été déjà réalisé avec succès dans d'autres pays comme la Croatie, l'Autriche ou l'Italie. Ce corridor est primordial selon
Guillermo Palomero, président de la Fundacion Oso Pardo, pour garantir la survie du noyau oriental (montagnes palentines et de Léon) où il y a actuellement une trentaine
d'exemplaires seulement.
Dans le noyau occidental - qu'embrasse des communes comme Cangas de Narceo ou Campoo de Suso, la population d'ours a beaucoup mieux évolué et compte plus d'une centaine d'animaux.
"Le niveau franchi pour l'élaboration de la méthode qui permettra la création du corridor est très important" dit Guillermo Palomero. Les gouvernements des Asturies et de Castille
et de Leon, la Fundacio Territori i Paissatge de La Caixa et la Fondation de Biodiversité du Ministère de l'environnement ont collaboré à l'étude.
A partir de là, les experts commenceront à travailler sur le terrain en parcourant la zone qui sépare les deux populations d'ours brun pour chercher les secteurs à partir desquels
le corridor sera créé. Le travail n'est pas facile, puisque c'est le progrès qui a isolé ces deux noyaux (routes, voies ferrées, urbanisation...).
Un autre problème provient de la déforestation de la zone; c'est pourquoi des secteurs pourraient être replantés à nouveau pour faciliter le passage des ours. Dans des pays comme
la Croatie, on est arrivé à construire des ponts sur les routes qui sont utilisés par les ours. Actuellement, sans ce corridor, il est pratiquement impossible pour un ours - bien
que cet animal puisse parcourir des dizaines de kilomètres, d'aller de la zone orientale à la zone occidentale et vice versa. "Durant les dernières années, un seul mâle adulte
a, à notre connaissance, passé cette épreuve", révèle Guillermo Palomero.
La réunion de ces deux populations serait très précieuse génétiquement parce qu'elles ont des caractéristiques qui les différencient vu la période depuis laquelle elles sont isolées.
Dans la zone cantabrique, l'ours a survécu au progrès et la pression humaine, contrairement aux Pyrénéen catalanes, où l'espèce a été considérée pratiquement comme éteinte et a pu quelque peu se rétablir avec des ours venus des pays de l'Est. Mais maintenant, alerte Guillermo Palomero, un problème avec le poison est apparu dans la zone cantabrique. L'utilisation de substances toxiques pour éliminer d'autres animaux (comme le loup) a provoqué la mort d'une demi-douzaine d'ours ces huit dernières années.
Les efforts réalisés dans le nord de l'Espagne ont permis de doubler le nombre d'ours pendant la dernière décennie. Mais il ne faut jamais baisser la garde avec une espèce sensible aux changements d'habitats, signale Guillermo Palomero.
Traduction approximative et partielle de FERUS
Traduction plus précise ci-dessous.
La "traduction" ci-dessus mise en ligne par Ferus est partielle, et surtout idéologique: ainsi, le texte espagnol dit bien "ejemplares importados", que je traduis par importés; j'emploie d'ailleurs toujours ce mot à propos de ces ours devenus marchandise. Mais il gêne Ferus, qui choisit alors de traduire par venir, comme si ces bestioles avaient d'elle même choisi d'arriver sur leurs grosses pattes pour s'installer dans le massif! [Bruno Beshe-Commenge]
Plan pionnier en Espagne pour l'ouverture d'un couloir qui unira les deux colonies d'ours bruns des Cantabriques orientale et occidentale. La Fondation Oso Pardo / = ours brun/ prévoit que ce couloir permettra la survie de la population orientale où ne restent que 30 individus.
Séparées par une cinquantaine de kilomètres, les deux populations d'ours bruns de la région Cantabrique sont voisines plus qu'elles ne se tournent le dos. La Fondation Oso Pardo est sur le point de voir s'accomplir un vieux rêve: dans une aire bouchée par des autoroutes, des lignes de chemin de fer, des stations de ski, des industries minières et des villes, ouvrir un couloir pour faciliter la rencontre entre les ours de la zone orientale et ceux de la zone occidentale.
C'est un projet pionnier en Espagne bien qu'il ait été déjà réalisé avec succès dans d'autres pays comme la Croatie, l'Autriche ou l'Italie. Selon Guillermo Palomero, président
de la Fundacion Oso Pardo, ouvrir un tel passage est primordial pour garantir la survie du noyau oriental ( il arrive jusqu'aux montagnes des provinces de Palencia et de Léon) où
ne vivent actuellement qu'une trentaine d'individus. La population d'ours de l'aire occidentale (qui comprend des municipalités comme Gangas de Narceo ou Campoo de Suso), a évolué
de façon beaucoup plus favorable et on a pu calculer qu'elle dépasse la centaine d'animaux.
"Le pas franchi dans l'élaboration de la méthode qui permettra la création du corridor est considérable" ajoute Guillermo Palomero. Outre les gouvernements des Asturies et de
Castille et de Leon, la Fundacio Territori i Paissatge de La Caixa et la Fondation pour la Biodiversité du Ministère de l'environnement ont collaboré à l'étude.
A présent, les experts vont pouvoir commencer à travailler sur le terrain, et parcourir la zone qui sépare les deux populations d'ours brun pour chercher les secteurs à partir
desquels on pourra ouvrir ce couloir. Le travail n'est pas facile, puisque c'est le progrès qui a isolé ces deux noyaux. Il faut surmonter l'obstacle que constituent routes et
autoroutes, voies ferrées, urbanisation.
Un autre problème provient de la déforestation de la zone; aussi des secteurs déboisés pourraient-ils être replantés pour faciliter le passage des ours. Dans des pays comme la
Croatie, on est arrivé à construire des ponts sur les routes qui sont utilisés par les ours. Actuellement, sans ce corridor, il est pratiquement impossible pour un ours d'aller de
la zone orientale à la zone occidentale et vice versa, bien que cet animal puisse parcourir des dizaines de kilomètres. "A notre connaissance, durant les dernières années, un
seul mâle adulte a passé cette épreuve, en une seule occasion", révèle Guillermo Palomero.
La colonie d'ours de la zone cantabrique est la plus importante de l'Europe de l'ouest, et l'on présume même qu'elle serait composée d'individus autochtones. Néanmoins, comme
l'indique Palomero, la réunion de ces deux populations serait très précieuse génétiquement parce qu'elles présentent quelques caractéristiques qui les différencient, vu la période
au cours laquelle elles sont restées isolées (1). Leur union les rendrait plus résistantes,"
Dans la zone cantabrique, l'ours a survécu au progrès et la pression humaine, contrairement aux Pyrénéen catalanes, où l'espèce a été considérée pratiquement comme éteinte et a pu
quelque peu se rétablir avec des ours importés des pays de l'Est (2). Mais à présent, alerte Guillermo Palomero, un problème de poison a surgi dans la zone
cantabrique. On a calculé que l'utilisation de substances toxiques pour éliminer d'autres animaux (comme le loup) a provoqué la mort d'une demi-douzaine d'ours ces huit dernières
années.
Les efforts réalisés dans le nord de l'Espagne ont permis de doubler le nombre d'ours pendant la dernière décennie. Mais Guillermo Palomero avertit il ne faut jamais baisser la garde avec une espèce très sensible aux changements d'habitats.
Autor: Javier Ricou
Source: Lavangiardia de Catalunya / Lleida de 5 de marzo 2008
(1) Basée sur l'ADN mitochondrial, une récente étude vient de montrer que les ours ibériques ne présentaient pas de différence génétique significative avec les autres populations européennes. "S'ils étaient resté isolés sur une longue période, on pourrait parler d'une population différente (mais pas d'une espèce différente), et en ce qui concerne la conservation, cette pureté génétique devrait être préservée", explique la principale auteur de l'étude, Cristina Valdiesora, qui affirme ensuite: "Mais cela n'a aucun sens de conserver une pureté de race qui n'a jamais existé". (voir http://www.publico.es/ le 17/03/2008)
(2) La "traduction" mise en ligne par Ferus est partielle, et surtout idéologique: ainsi, le texte espagnol dit bien "ejemplares importados", que je traduis par importés; j'emploie d'ailleurs toujours ce mot à propos de ces ours devenus marchandise. Mais il gêne Ferus, qui choisit alors de traduire par venir, comme si ces bestioles avaient d'elle même choisi d'arriver sur leurs grosses pattes pour s'installer dans le massif!
Un incendio forestal arrasa parte del corredor del oso sobre el Huerna - El pasillo natural se construyo para permitir que los plantigrados sortearan la autopista a la Meseta
Autopista del Huerna,
Un incendie forestier détruit une partie du couloir à ours sur le Huerna - Le passage naturel avait été construit pour permettre que les plantigrades évitent l'autoroute de la Meseta.
Primero el asfalto y ahora las llamas. Un incendio ha calcinado parte del corredor forestal para osos que se habilito, hace meses, sobre el tunel de Pando en la autopista del
Huerna. La zona habia sido objeto de una repoblacion cuyo fin era favorecer el transito de las poblaciones oseras oriental y occidental a través del valle lenense y salvando las
grandes carreteras que discurren por la zona.
La iniciativa, reducida a cenizas en parte en estos momentos, ya habia dado sus frutos. La Fundacion Oso Pardo, contratada por el Gobierno regional para desarrollar el proyecto,
comprobo, el pasado mes de agosto, que dos machos cruzaron el concejo de Lena para trasladarse de un area a otra por primera vez desde que se construyeron las grandes
infraestructuras de comunicacion, en los ochenta. Los plantigrados sortearon, a través de los corredores naturales, el enclave en el que confluyen la autovia del Huerna, la
carretera de Pajares y el gasoducto Leon-Asturias, y en el que ahora, ademas, se estan ejecutando las obras de la variante de Pajares. Todo un logro.
D'abord le goudron, à présent les flammes. Un incendie a calciné une partie du passage forestier aménagé pour les ours, il y a quelques mois, au dessus du tunnel de Pando, sur
l'autoroute del Huerna. La zone avait été reboisée afin de permettre la jonction entre les populations d'ours orientale et occidentale à travers la vallée du Llena, en évitant les
grandes routes qui traversent la zone.
Réduite presque entièrement en cendre aujourd'hui, l'initiative avait déjà porté ses fruits. Au mois d'août dernier en effet, la Fondation Oso Pardo, chargée de l'opération par le
Gouvernement, avait constaté que deux mâles avaient traversé le consejo / = approximativement, le canton/ de Lena et pu passer d'une zone à l'autre pour la première fois depuis
que, dans les années 80, on avait construit les grandes infrastructures de communication. A travers ce couloir naturel, les plantigrades avaient évité l'enclave où confluent
l'autoroute del Huerna, la route de Pajares et la gazoduc Leon-Asturies.
Los especialistas consideran que el intercambio de ejemplares entre las dos grandes zonas oseras de la cordillera Cantabrica resulta fundamental para la pervivencia de la especie.
Segun los datos de la Junta de Castilla y Leon, en el area occidental hay una poblacion estimada de cien osos. Se reparten desde la zona de Los Ancares, en Lugo, hasta el puerto de
Pajares, en un territorio aproximado de 2.800 kilometros cuadrados. En el nucleo oriental viven en torno a treinta ejemplares, distribuidos en una superficie de 2.100 kilometros,
desde el puerto de Vegarada a Campoo de Suso, en Cantabria.
La Fundacion Oso Pardo esta trabajando en la definicion de un gran corredor que permita la interconexion total de las dos grandes zonas oseras cantabricas. Para ello, sus técnicos
analizan el territorio en busca de las principales barreras y, a partir de ahi, plantean las técnicas para que las grandes infraestructuras entre Asturias y Leon resulten
"permeables" al paso de los plantigrados. Guillermo Palomero, miembro de la Fundacion Oso, asegura que estas actuaciones resultan beneficiosas para muchos animales salvajes de la
Cordillera. El oso pardo es una especie tranquila que evita discurrir por zonas sin arboles, en las que no se siente protegido.
D'après les spécialistes, l'échange d'individus entre les deux zones à ours de la Cordillère Cantabrique s'avère indispensable pour la survie de l'espèce. Les données du
Gouvernement de Castille et Leon estiment la population de l'aire occidentale à cent ours, répartis de la zone de Los Ancares, à Lugo, jusqu'au Port de Pajares, sur un territoire
d'environ 2.800 km2. Dans le noyau oriental vivent environ une trentaine d'animaux, sur une surface de 2.100 km2, du Port de Vegarade à Campo de Suso, dans les Cantabries.
La Fondation Oso Pardo travaille à la mise au point d'un grand couloir qui permette l'interconnexion totale de ces deux grandes zones. Dans ce but, ses techniciens analysent le
territoire, relèvent les principaux obstacles, et à partir de cette étude proposent des solutions techniques pour que les grandes infrastructures entre Asturies et Leon deviennent
"perméables" au passage des plantigrades. Guillermo Palomero, membre de la Fondation, assure que ces aménagements seront profitables à de nombreux animaux sauvages de la
Cordillère. L'ours brun est un animal tranquille, qui évite de traverser les zones déboisées où il ne se sent pas en sécurité.
Traduction B.Besche-Commenge, ASPAP/ADDIP
Auteur: A. Castanino
Source: Lne.es Caudal Jueves 20 de marzo de 2008 - Jeudi 20 mars 2008
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L'absence de pastoralisme et donc de troupeaux notamment d'ovin et caprins entraîne un "ensauvagement" du milieu qui devient alors beaucoup plus propice aux incendies. Il ne faut donc pas s'étonner d'une telle situation qui ne manquera pas de se renouveler avec le risque de généralisation.
Nous noterons également ce propos:
"Le passage naturel avait été construit.." Ambiguité entre la notion de naturel et de construction par l'homme. Ce qui est admis dans la Sierra Cantabrica ne semble pas accepté
dans les Pyrénées françaises "façonnées par l'homme" au cours des millénaires afin de justifier une approche sauvage au sens de "ensauvagement" des montagnes sans vie humaine
contrairement aux affirmations affichées. Une incohérence environnementaliste de plus.
Louis Dollo, le 2 avril 2008