Cette publication se fait par répondeur téléphonique et uniquement en français. Depuis avril 2012, il n’existe plus aucun écrit. Rien que de l’oral. Pas toujours facile à suivre. Mais au moins plus aucune preuve…. L’ETO peut, avec le temps, raconter toutes les salades qu’elle souhaite. Une situation plus facile pour manipuler et embrouiller tout le monde au sens très large du terme.
Les informations qui sont enregistrées sur le répondeur sont, depuis plusieurs années, toujours fournies avec un temps de décalage et une imprécision remarquable.
Nous dire que des traces ont été trouvées sur la commune de Laruns sans autres précisions n’a strictement aucun sens. Cette commune en vallée d’Ossau s’étale sur près de 249 km2 à une altitude comprise entre 458 et 2973m avec 5.5 habitants au km2. Informer le touriste randonneur, l’éleveur ou le chasseur de cette manière est purement et simplement ridicule et relève ouvertement du foutage de gueule.
Situation similaire pour Cauterets avec un peu plus de 156 km2 située entre 503 et 3298 m d’altitude avec 7 habitants au km2. Un ours au col du Lisey est à Cauterets. Mais il y est aussi à Ilhéou, bien loin de l’autre côté de la vallée principale où se trouve le village ou encore dans la vallée du Marcadau.
Pour toutes les autres communes de montagne, quelques soit leur taille, tout en relevant que le randonneur ne connait pas les limites complexes des communes, l’information ne permet, à aucun moment, d’être correctement informé.
Dans une lettre du 10 novembre 2006 adressée à la Ministre de l’Ecologie, l’association environnementaliste FERUS explique son hostilité à la diffusion de la localisation des ours. Il y est précisé: «Le conseil d'administration de FERUS a donc pris clairement position CONTRE la communication en temps quasiment réel de la localisation des ours par les dispositifs dits «Flash info», «Loc’hebdo» et répondeur téléphonique de l'ONCFS. Il nous paraît extrêmement dangereux de communiquer comme c'est encore le cas à ce jour la position des ours avec un décalage d'un ou deux jours, et de donner non seulement le nom de la commune mais aussi celui du lieu-dit ou du massif boisé dans lequel ils se trouvent».
Depuis avril 2012, il semble que les services déconcentrés du Ministère de l’écologie appliquent cette volonté écologistes de manière encore plus restrictive qu’auparavant.
Il existe dans notre législation un droit, en matière d’environnement, à l’information du public. Alors que nous disposons d’informations en temps réel liées aux incidents des centrales nucléaires ou encore au taux de pollution de l’air, il se trouve, curieusement, que lorsqu’il s’agit de grands prédateurs, ce droit ne s’exerce pas. Pourquoi?
En matière de prédateurs, ours et loup, le secret a toujours était une règle établie et constante depuis 30 ans. Le mensonge et la manipulation également. L’ADDIP avait, en 2008, dénoncé les «mensonges d’Etat». Dans son livre, David Chétrit les met en évidence avec de nombreuses références. Encore l’ADDIP, en février 2013, dénonce ces mensonges et manipulations auprès de la Direction de l’Environnement de la Commission Européenne. A l’occasion de la consultation publique lancée par le Préfet des Pyrénées-Atlantiques au sujet de l’introduction de deux ours, il n’a jamais été désigné de commissaire enquêteur ou mis en place une commission d'enquête conformément à l’article R.123-8 du Code de l’Environnement. Mieux encore. Il n’a jamais été publié de résultats officiels.
En mai 2012, en pleine campagne électorale et hors obligation de réserve, le sous-préfet d’Argelès-Gazost et Pierre-Yves Quenette, chef de projet ours de l’ONCFS (ETO) se rendent à la mairie de Luz pour affronter la colère des éleveurs confrontés à de nombreuses prédations perpétrées par l’ours Canellito. Un engagement de révision du protocole ours est pris publiquement. A ce jour, il n’a été suivi d’aucun effet. Aucun engagement de tenu.
Plus récemment, le 20 mars 2013, c’est le Parc National des Pyrénées qui fait de la rétention sélective d’informations quant à la présence de l’ours Canellito alors qu’il communique sur des traces trouvées en vallée d’Aspe.
Et les caméras disposées sur toutes les Pyrénées……
Que doit-on penser d’une telle situation où, manifestement, il y a une volonté de non information du public? Ou, pire encore, volonté de brouiller l’information. Le jour où il y aura un incident, assisterons-nous à la même haine que nous avons connu à l’égard du chasseur de la vallée d’Aspe qui a tué Cannelle en légitime défense?
Dans plusieurs publications il est fait état des risques face à un ours et face aux chiens de protection. Tout usager de la montagne, qu’il soit randonneurs, touriste en promenade, cycliste, éleveur / berger, chasseurs, pêcheur, etc…. a droit à une information sérieuse des risques non naturels qu’il peut rencontrer. Les techniques de communication modernes actuelles permettent de localiser tous indices, toutes informations via Internet et GSM, par géolocalisation. De cette manière, dans la mesure des possibilités de transmission, chaque usager peut être valable informé dès l’existence d’une suspicion de présence d’un ours mais aussi de la présence de troupeaux protégés par des patous.
Une affaire à suivre qui est loin d’être close…. Surtout s’il n’existe aucune volonté d’informer.
Louis Dollo, le 25 avril 2013