Indices, observations, présence et suivi de l'ours sont autant d’éléments indispensables pour le localiser dans les vallées. Encore que, discret, vous n’êtes pas sûr de le rencontrer. Nous ne fournissons ici que les éléments certains dont nous avons connaissance. D’autres informations sont fournies par téléphone par l’équipe technique ours (ETO) au: 05 62 00 81 10. Depuis 2012, les informations mensuelles se font très rares.
Dans l’hypothèse d’une rencontre avec l’ours, prenez quelques précautions et suivez les conseils de l’ETO. Ce genre d’ours, même s’il peut avoir peur de vous, n’est pas pour autant une peluche contrairement à ce que certains essaient de faire croire. C’est un animal sauvage carnivore qui peut, dans certaines circonstances, être agressif et dangereux.
Face au nombre trop important de prédations, notamment dans l'Ariège (pratiquement tous les jours), nous suspendons l'information dans l'attente d'un bilan plus complet.
Le parc national des Pyrénées dit ne pas communiqué sur la position et la présence des ours, sa mission étant strictement limitée aux constats des prédations.
Positionnement sélectif par excellence ou grand foutoir dans l’établissement public? Le 19 mars, des traces d’ours sont découvertes par un chasseur au Pays Toy (Hautes-Pyrénées) au-dessus du village de Sazos sur la route de la station de ski de Luz-Ardiden. Le Parc National vient constater (ce n’est pas une prédation) et informe élus, gendarmes et le 20 au soir, par un mail, la commission syndicale. Normal qu’une telle information soit assurée dans l’intérêt des populations locales et notamment des éleveurs. Mais c’est bien de la communication.
Alors que j’avais besoin de ce constat officiel pour me défendre contre une plainte au pénal complétement stupide de la part de Férus, la Parc National me répond qu’il ne communique pas. Il faut s’adresser à Jean-Jacques Camara de l’équipe de suivi de l’ours (ETO). Dont acte. Mais alors pourquoi informer les responsables valléens et pourquoi, le 22 mars, le Parc National communique avec photos sur des traces trouvées en vallée d’Aspe?
Sachant que depuis près de 30 ans Jean-Jacques Camara opère avec un zèle militant bien connu avec Férus et autres associations environnementalistes, il était assez peu probable que je m’adresse à lui pour régler mon problème. En conséquence, la «non communication» du Parc National est-elle le fait de l’obscurantisme d’une fonctionnaire zélée ou d’une fonctionnaire militante?
En tout cas la saison d’activité de l’ours débute mal.
Louis Dollo, le 30 mars 2013
Selon plusieurs témoignages reçus séparément, la présence d’un ours a été constatée par plusieurs éleveurs entre le 18 et le 20 février 2013 en deux endroits proches par la montagne
1/ Au col de Novaïls sur la commune de Bruges. «Les chevaux étaient affolés et se sont dispersés dans la forêt» selon un éleveur témoin.
2/ Au col de Castet. «Les vaches ne voulaient plus sortir» nous dit un éleveur de Castet.
D’autres personnes ont été témoin mais préfèrent rester discrètes ou parler plus tard. Pourquoi?
1/ Des chasseurs (pas tous) préfèrent ne rien dire pour ne pas se voir restreindre le droit de chasse. De même, les éleveurs confrontés aux dégâts des ours sur leurs estives, préfèrent laisser faire les chasseurs dans la réalisation de leur plan de chasse.
2/ Les éleveurs n’ayant pas de prédation n’ont aucun motif à prévenir les autorités puisque, de toute manière, ils ne sont pas crus.
Ces deux comportements, parfaitement justifiés, sont la conséquence d’un sectarisme écologique autant de la part des associations écologistes que de nombreux agents de l’Etat auxquels la confiance n’est plus accordée. Il n’y aura donc jamais de confirmation officielle de cette présence d’ours.
De quel ours s’agit-il?
«On n’en sait rien et on s’en moque» nous dit un éleveur. «C’était un ours». Quel intérêt pour un éleveur, un randonneur ou un chasseur de savoir duquel il s’agissait. Aucun. Mais nous faisons le constat que les ours, notamment les mâles, n’hibernent pas systématiquement.
Louis Dollo, le 25 avril 2013
Cette photo d'ours a été prise le 22 mars en vallée d'Aspe (Béarn) par un garde du parc national des Pyrénées. D'après sa forme, elle pourrait correspondre à l'ours Néré. Toutefois, seules des analyses ADN permettront d'en avoir la certitude: celles-ci sont en cours, des poils ont été relevés à proximité.
"La douceur printanière de ces derniers jours associée au fort taux d'enneigement de cet hiver permet de relever sur le terrain des indices fort intéressants. Comme en témoigne cette photo, l'ours sorti de sa tanière rode sur les zones où il y a une forte concentration d'animaux (sangliers, chevreuils...). Il est à la recherche d'un animal affaibli ou d'un cadavre. Si vous avez la chance de croiser sa voie, il est impératif de suivre sa trace à l'envers afin de ne pas le déranger et si vous prenez une photographie veuillez mettre toujours une échelle si vous souhaitez la faire identifier."