Le numéro d’octobre de l’Echo des Tanières, le Bulletin Mensuel Interne du Réseau Ours Brun, diffuse à un public restreint à ses membres, le bilan des activités de recherche de terrain en Pyrénées françaises.
Selon ce bulletin, il est précisé que: "Lors de l’unique visite du mois d’octobre, 8 itinéraires de prospection pédestre se sont révélés positifs et ont permis de collecter 17 indices d’ours". Un tableau indique la liste de ces activités de recherche.
Depuis plus de 20 ans, cette structure aussi informelle que nébuleuse, au sein de l’ONCFS, s’amuse à collecter des indices pour en tirer des conclusions assez fumeuses sur le comportement de l’ours. Participe à ce réseau des personnes ayant suivi une «formation» parfois déroutante au regard de zootechniciens indépendantes et bien d’autres personnes. La participation aux recherches et la connaissance des parcours sont gardées secrètes. Le positionnement des appareils photos automatiques et les caméras de surveillances qui relèvent de la législation sur la vidéosurveillance ne respectent aucune des obligations imposées à n’importe quel particulier ou connectivité locale. En clair, n’importe quel randonneur, éleveur ou forestier peut être filmé sans le savoir et sans qu’il sache à qui servira ces photos.
Participent à cette surveillance des territoires et des personnes, des associations militantes, aux motivations souvent idéologiques. Les informations recueillies par photos, caméras, observations visuelles, relevés d’indices, etc…. sont collectionnées depuis plus de 20 ans pour faire quoi? Cela ne sert jamais les éleveurs pour prendre des dispositions rapides de protection, pas plus qu’à la sécurité des randonneurs même s’il n’y a jamais eu d’incidents graves dans les Pyrénées françaises jusqu’à maintenant.
Les résultats des recherches du mois d’octobre sont d’une rare maigreur. Etais-ce la période des congés payés? Compte tenu du coût global de ce suivi et de la mobilisation d’agents de l’ONCFS, nous sommes en droit de nous interroger sur l’utilité et l’efficacité de tels travaux.
Ne nous attendons pas à des réponses en 2015. Les mêmes questions se posent depuis plus de 20 ans sans aucune réponse sérieuse et documentée. Alors que les communes de montagne ont des difficultés à boucler leur budget, le Parc National des Pyrénées vend ses bijoux de famille et que le pouvoir d’achat des français se rétréci de jour en jour, il serait peut-être urgent que les élus, notamment les parlementaires, demandent des comptes et tirent les conclusions du néant de cette institution qu’est l’ONCFS et du rôle joué par la DREAL Midi-Pyrénées.
Louis Dollo, le 7 novembre 2015