Autrefois répandu dans tous les massifs montagneux de l'Europe méridionale, le Gypaète a vu se réduire de façon drastique son aire de répartition depuis le début du XIXème
siècle. Aujourd'hui considéré comme le rapace le plus menacé d'Europe, les populations autochtones demeurent seulement présentent sur le vieux continent, en Crète, en Corse,
et sur la chaîne des Pyrénées.
En 1996, les effectifs de la population européenne étaient estimés à une centaine de couples. La population pyrénéenne, composée de 85 couples, dont 19 seulement en France,
représente plus des trois quarts de la population européenne. De plus, au cours de ces dernières années, dans les Pyrénées françaises, le nombre annuel de jeunes à l'envol par
couple reproducteur a subi une diminution alarmante.
Depuis le XIXème siècle, en Europe, le gypaète barbu a essuyé d'importantes persécutions qui ont poussé l'espèce aux portes de l'extinction.
Aujourd'hui, l'augmentation du réseau des accès routiers à la montagne, l'apparition de nouvelles activités et la régression locale du pastoralisme affectent gravement l'espèce.
Les collections des musées témoignent de l'abondance ancienne de l'espèce dans les Pyrénées-Atlantiques et en Haute-Garonne. Les dates relevées sur les dépouilles et les oeufs de gypaètes dans les Pyrénées françaises s'étalent de 1854 à 1895.
A partir de 1994, un programme LIFE est mis en oeuvre dans les Pyrénées franco-espagnoles, renforcé par un Plan de Restauration ministériel en 1997. La première reproduction sur la moitié orientale du versant nord des Pyrénées est enregistrée en 1998.
Source des infos: LPO et Pyrénées Vivantes