Source: La Dépêche du Midi du 08/10 13:38
Le nombre des visiteurs de l'espace touristique associé à l'observatoire du Pic du Midi (Hautes-Pyrénées) ne devrait atteindre que 92.000 personnes en 2002 contre 135.000 prévus, en raison d'un été maussade, imposant une subvention de 640.000 euros aux collectivités territoriales, a-t-on appris mardi auprès du syndicat mixte gérant le site.
Le département des Hautes-Pyrénées et la région Midi-Pyrénées devraient en verser 90% à égalité, le solde incombant aux communes partenaires, notamment Bagnères-de-Bigorre et Barèges a-t-on appris de même source.
Inauguré en mai 2000 pour sauver l'observatoire scientifique menacé de fermeture, l'espace muséographique du Pic du Midi, à 2.877 m, avait accueilli 66.000 visiteurs payants de juin au 17 septembre 2000. Un accident matériel survenu sur le téléphérique avait alors provoqué la fermeture anticipée du site et la rupture avec la société gestionnaire (STPM, associant Sodhexo et Transmontagne).
Depuis 2001, le syndicat mixte de valorisation du Pic du Midi de Bigorre a repris directement la gestion, rappelle le directeur du site Olivier Guyonneau. Des associations de randonneurs ont fini par obtenir un accès gratuit à une des terrasses.
Pour atteindre l'équilibre financier, autour de 135.000 visiteurs, le syndicat mixte fait réaliser une étude de faisabilité sur la pratique du ski hors piste à partir du Pic en hiver. Ses responsables espèrent une réponse favorable en novembre pour cultiver ce nouvel atout dès cet hiver.
Il a fallu quatre ans de travaux et plus de 40 millions d'euros pour aménager le nouvel espace et moderniser les installations scientifiques.
- Conclusion (NDR)
Les contribuables de la région paient:
- Pour que des touristes bénéficient d'un loisir et d'une vue imprenable
- Pour ne pas bénéficier eux mêmes de la même vue même lorsqu'ils sont en randonnée
- Pour des retombées économiques quelque peu discutables.
A noter que plus de 5.000 randonneurs accédent au Pic à pied sans pouvoir consommer au sommet puisque l'accès à la terrasse touristique leur est interdit. Vous ne pouvez accéder aux intallations touristiques (bar, restaurant et musée) que si vous payez un forfait comprenant la descente par le téléphérique (qui n'est pas spécialement l(objectif d'un randonneur) et la visite du musée (qui vu une fois ne demande à être revu à chaque montée). Mais il parait que c'est une exigence de la commission de sécurité qui limite le nombre de personnes sur la terrasse touristique:-). Est ce la même chose à l'Aiguille du Midi, au Brévent et ailleurs? Curieux raisonnement sur le quel nous pourrions revenir.
Nous pourrions également parler du coût écologique du Pic. Une récente opération de Mountain Wilderness (06/09/2002) pourrait bien apporter des éléments inquiétants.
Un élément de satisfaction: les randonneurs disposent d'une terrasse séparée des touristes situées au-dessus des installations touristiques donc avec une visibilité tout à fait acceptable même si une petite amélioration de bon sens aurait été maielleure. A noter que les randonneurs ne réclamaient pas ce coût supplémentaires mais simplement d'accéder à la terrasse touristique.
Curieuse manière de traiter et de gérer cet espace.