Le Monde des Pyrénées

La contestation des éleveurs en 2015 face au Parc National de la Vanoise: ALPARC n'a pas aimé....

Lorsque des éleveurs responsables arrivent, à l’issue d’une réunion, à cette extrémité de devoir séquestrer des dirigeants du Parc National de la Vanoise pour obtenir satisfaction, c’est qu’il y a un sérieux problème de dialogue et de gouvernance. Qu’Alparc n’apprécie pas, ce qui est avis très secondaire et accessoire, est logique. Ce qui est inacceptable c’est qu’Alparc ne s’interroge pas sur les raisons qui ont conduit les éleveurs à cette action.

Pire encore!

Alparc persiste à justifier l’injustifiable: "La France dispose en principe d’un de concepts de parcs nationaux le plus évolué et cohérent en Europe qui se distingue tout particulièrement par une forte protection des zones de cœur des parcs". Et c’est peut-être là qu’est le problème car incompatible avec des activités humaines traditionnelles qui entretiennent et développe depuis des millénaires cette biodiversité remarquable sont se targue les parcs nationaux.

Et Alparc précise: "Cette protection ne doit pas être affaiblie, aussi pour assurer la crédibilité de la protection de la nature et une politique environnementale durable". Faut-il rappeler à cette organisation internationale que les Parcs Nationaux n’ont rien créés. Ils ont pris que les éleveurs et les collectivités locales leur ont légué contraints et forcés. Depuis, notamment par la protection du loup, des mêmes parcs nationaux détruisent, non seulement le savoir-faire des éleveurs et bergers mais également la biodiversité patiemment construite par l’homme et ses bêtes depuis des millénaires.

La biodiversité était déjà riche avant les réintroductions de loups. Sa présence n’a rien apporté, bien au contraire. Il faudrait que les Parcs Nationaux et ALPARC cessent de gommer l’histoire du passé et s’abstiennent de réinventer une histoire qui colle plus à son idéologie qu’à la réalité de la nature.

Louis Dollo, le 5 septembre 2015

- La séquestration n’est pas une base pour la discussion et la décision

3 représentants du Parc national de La Vanoise ont été retenus par des éleveurs ovins

Depuis mardi soir 1er Septembre 2015 le président du Parc national de La Vanoise ainsi que le directeur et un autre collaborateur ont été retenus en otage par une cinquantaine d’éleveurs ovins dans la commune française de Bramans.

Les éleveurs revendiquaient auprès du gouvernement français des mesures supplémentaires pour pouvoir faire face aux attaques de loups sur leurs troupeaux: l’autorisation de tirs de défense lors d’une attaque sur un troupeau ainsi qu’une autorisation de prélèvement supplémentaire pour 5 individus dans le département Savoie d’ici la fin de l’année, et ceci également en zone de cœur du parc national.

Même si le retour du loup dans les Alpes françaises occasionne une série de problèmes aux éleveurs et que ces difficultés doivent être prises aux sérieux, la méthode de prise d’otage appliqué dans ce cas précis est inacceptable. Aucun corps de métier n’est en droit d’avoir recours à ce genre de pratiques.

Les gestionnaires et collaborateurs des espaces protégés alpins prennent très au sérieux les problèmes des éleveurs. Mais même pour une régulation des animaux en dehors des espaces protégés, sont nécessaires des règles strictes comme celle sur le statut viable d’une population ou sur les dommages inacceptables malgré la présence de mesures de protection adaptés.

La France dispose en principe d’un de concepts de parcs nationaux le plus évolué et cohérent en Europe qui se distingue tout particulièrement par une forte protection des zones de cœur des parcs. Cette protection ne doit pas être affaiblie, aussi pour assurer la crédibilité de la protection de la nature et une politique environnementale durable.

Malgré toute la compréhension pour les difficultés des éleveurs français ALPARC condamne de manière ferme ces méthodes de prise d’otage de représentants officiels du plus ancien parc national français.

Source: Alparc du 2 septembre 2015 (page web retirée)