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Juillet 2009, la situation en vallée d'Aspe est plus sensible que dans le reste du Béarn. Après plus de 30 ans de collaboration avec Jean Lassalle, René Rose, maire de Borce et Président de la communauté de commune semble avoir pris ses distances avec des orientations divergentes. Le sujet "Parc National" divise selon les uns, uni selon les autres. Le fait est qu'une opposition au Parc National s'organise et se radicalise au-delà des clivages politiques et ne correspond pas toujours aux positions des maires de certaines communes.

- La situation en vallée d'Aspe

La situation est assez surprenante. Après plus de 30 ans de collaboration, René Rose (PS), maire de Borce et Président de la communauté de communes prend ses distances avec Jean Lassalle (Modem), maire de Lourdios-Ichère, Conseiller Général et député. Pourquoi? Manifestement pour des divergences d'opinions sur le Parc National des Pyrénées.

René Rose ne cache guère sa sympathie en faveur des introductions d'ours dans les Pyrénées. Son comportement dans plusieurs commissions d'indemnisation, plus politique qu'objectif a de quoi inquiéter. La dernière de l'année 2008 lorsqu'il a fallu apprécier la situation de l'estive de Bruges a été quelque peu significative avec un sous-préfet non moins stupéfiant.

Les dernières élections municipales ont peut-être, pour lui, été un facteur déterminant pour trouver de nouvelles alliances pour se maintenir à la tête de la communauté de commune et, par conséquence, au Conseil d'Administration du Parc National. Nous devons également nous souvenir de la prise de position solitaire du nouveau directeur du parc animalier de Borce au cours d'une réunion de l'IPHB de fin 2008 fortement critiquée par le reste de l'assemblée.

Du côté d'Etsaut, il se dit également que "la mairesse a caché son jeu "... En définitive, "c'est une écolo qui vient de se découvrir". En effet, c'est elle qui, en collaboration avec le Parc National des Pyrénées, a invité Stéphan Carbonnaux, "idéologue de FERUS" à faire une conférence en mai 2009 sur "le sauvage". C'est cet idéologue qui préconise un retour à une nature 2000 ans en arrière en ignorant que le pastoralisme dans les Pyrénées a au moins 9000 ans d'ancienneté.

Et puis, en vallée d'Aspe, il y a des gens qui y vivent depuis des générations. Ce sont eux qui, au cours du temps, ont fait l'histoire de la vallée et l'ont façonnée pour en faire ce qu'elle est: belle et attirante. C'est grâce à eux si, aujourd'hui, elle est considérée comme authentique et remarquable au point de vouloir la préserver. Le problème est que ne s'y installe les "protecteurs" en tout genre avec leurs contraintes et obligations, non seulement elle était préservée et entretenue mais elle était aussi prospère et active. Aujourd'hui elle se meurt. Et ceux qui y vivent depuis des générations veulent la faire revivre tout en la protégeant et al préservant avec des idées très différentes de ceux qui veulent en faire un sanctuaire de l'écologie en l'ensauvageant.

Les montagnes ont toujours été habitées et préserveée. Les cabanes ont toujours été des lieux de vie. C'est cela que les opposants à cette forme de Parc National d'où ils se sentent exclus veulent préserver.

Le Parc National, en 42 ans d'existence aurait-il failli à sa mission en négligeant les hommes au profit d'une politique insidieuse du "tout sauvage"? Ou comment en sommes-nous arriver à une telle incompréhension?

De nouvelles bases ne devraient-elles pas être créées?

Louis Dollo, le 16 juillet 2009

La mairesse d'Etsaut et la "résistance" des habitants

Le maire d'Etsaut, madame Elisabeth Médard, aurait, selon certains administrés, caché son jeu lors des dernières élections. Depuis, elle se découvrirait.

Comme l'ancien maire, elle serait pro-ours. Rien d'étonnant. Mais elle irait plus loin encore. En collaboration avec le Parc National des Pyrénées, elle a invité Stéphan Carbonnaux, "idéologue de FERUS" à faire une conférence en mai 2009 sur "le sauvage". C'est cet idéologue qui préconise un retour à une nature 2000 ans en arrière en ignorant que le pastoralisme dans les Pyrénées a au moins 9000 ans d'ancienneté.

Au-delà de cette hostilité de certains, c'est le rôle même du Parc National qui est mis en cause alors qu'il est défendu par madame Elisabeth Médard. Des administrés affichent (1) tous les matins à la mairie une affichette "Parc National: 40 ans d'échec!!!" avec une iste de griefs tel que le gestion de l'ours (2), de l'isard, des marmottes, des vautours, des sangliers. L'existence même du Parc est contestée. Véritable vitrine touristique il entraîne "de plus en plus de promeneurs" engendrant un "dérangement total" tout en constatant que "le développement annoncé des vallées n'a pas eu lieu" depuis 1967. Il faut dire que la vallée d'Aspe est sans doute la plus défavorisée des vallées du Parc National avec aucune station de ski alpin pour entraîner le développement. Mais aussi, il est critiqué le blocage puis l'abandon de la création de micro centrale hydroélectrique et seulement "4 emplois dans la vallée".

Conclusion laconique:
"il reste dans nos belles montagnes quelques sanctuaires. Donc restons en là, ne mettons pas entre les mains de manipulateurs nos dernières ressources naturelles, leurs promesses ne feront pas notre avenir". En d'autres termes "l'écologie est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains des écolos".

Louis Dollo, le 17 juillet 2009

(1) L'affichette que nous reproduisons est régulièrement retirée par la mairie puis remise par des administrés.

(2) D'anciens gardes du Parc National aujourd'hui en retraite formulent également des critiques assez dures sur la gestion de l'ours notamment à l'encontre des scientifiques qu'ils accusent d'être "responsables de la disparition de l'ours des Pyrénées" en étant trop souvent derrière lui et occasionnant ainsi des dérangements néfastes à sa reproduction.

- Que fait la communauté de communes de la vallée d'Aspe?

Une communauté de communes est avant tout un lieu de concertation et coopération entre les communes. La communauté de communes de la vallée d'Aspe regroupe 13 communes de la vallée. Son Président est René Rose, maire de Borce. Bien entendu, elle a des domaines de compétence définis. Pour la vallée d'Aspe, à priori, ses compétences sont notamment étendues au tourisme avec, très probablement, un volet environnemental et équipement.

A moins de considérer que le Parc National ne concerne pas ses domaines de compétence spécifiques, il est étonnant que le Président René Rose, n'ai jamais inscrit à l'ordre du jour d'un Conseil Communautaire la problématique du Parc National et ses évolutions.

Aurait-il peur d'être déposé et ainsi ne plus siéger au Conseil d'Administration du Parc National et, par voie de conséquence, de la commission d'indemnisation des dégâts d'ours au sein de laquelle ses prises de positions sont quelque peu contestées par certains éleveurs.

Voilà beaucoup de choses qui peuvent nous amener à nous interroger....

Louis Dollo, le 17 juillet 2009

- Des slogans hostiles au Parc National apparaitraient

16 juillet 2009, on nous signale pour la première fois des slogans hostiles au Parc National des Pyrénées sur la route de la vallée d'Aspe