Le Parc National des Pyrénées assure une veille sanitaire de la faune sauvage qui y vit. Le compte rendu pour 2009 est positif
Le comité de pilotage sur la veille sanitaire de la faune sauvage du Parc national des Pyrénées s'est réuni (1) le 15 décembre, à Lagor. Rappelons que le Parc national des Pyrénées a monté, depuis 2002, un programme de veille sanitaire passive sur son territoire. Il s'agit de récupérer les cadavres de la faune sauvage, et de les faire analyser. Ceci, dans le but de rechercher des maladies réputées contagieuses (2) et d'appréhender leurs relations avec la faune domestique, mais aussi d'évaluer l'impact de l'activité humaine sur la faune sauvage (électrocutions, collisions, intoxications). En parallèle, un programme d'analyse sanguine sur les isards a été mis en place, afin de déterminer la présence ou l'absence de maladies.
En 2002, la veille sanitaire portait sur les rapaces, et, depuis 2008, ce sont tous les mammifères et oiseaux qui sont analysés, avec des recherches spécifiques sur les chauves-souris (rage), le sanglier pour la tuberculose et l'isard pour les maladies propres à l'espèce (pestivirose) ou en lien avec les ovins (FCO et agalaxie).
En 2009, plus d'une centaine de cadavres a été analysée, dont les deux tiers sont des oiseaux. La Ligue de protection des oiseaux (LPO) finance une partie des analyses.
Aucune maladie pouvant contaminer l'homme ou la faune domestique n'a été détectée. Aucune contamination en agalaxie contagieuse - cette maladie touche les ovins - n'a été
relevée. Rien, non plus, du côté de la fièvre catarrhale ovine (FCO), et absence totale de tuberculose sur le blaireau et le sanglier.
Seuls quelques cas de maladies propres à la faune sauvage ont été diagnostiqués. C'est le cas de la gale du renard, non transmissible à l'homme et à la faune domestique, de la leucémie du chat forestier. Cependant, on relève d'importants problèmes bactériologiques sur les oiseaux, ainsi que des cas d'intoxications par organochlorés (produits de traitements liés aux activités humaines).
Pour 2010, la veille sanitaire entend renforcer la surveillance de la maladie de Carré qui touche principalement les carnivores, et aussi celles sur la tuberculose aviaire et la trichinose.
(1) Etaient présents: le parc national des Pyrénées, les laboratoires des Pyrénées, trois vétérinaires nationaux spécialisés, des représentants des usagers des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques chasseurs, éleveurs, la LPO, les directions des services vétérinaires (DSV), un représentant du 64 et un du 65 des vétérinaires praticiens et le réseau SAGIR ainsi que du Ministère de l'Agriculture.
(2) La surveillance de ces maladies est en effet réglementée au plan national et fait partie des missions de base d'un établissement public tel que el Parc national
Comminiqué de presse du Parc National des Pyrénées du 28 décembre 2009
Il est tout à fait incroyable de constater que "la Ligue de protection des oiseaux (LPO) finance une partie des analyses". C'est le monde à l'envers. Voici une association militante qui finance un établissement public. Il semble également que cette même association participe à des études scientifiques. Quelle garantie d'indépendance peut-elle apporter par rapport à son objet militant? Est-ce le constat que l'établissement public est incapable d'assurer ses missions sans faire appel à des associations?
Il serait intéressant de disposer de la convention qui lie la LPO au Parc National des Pyrénées (nous l'avons demandée mais pas encore obtenue) et si le Conseil d'Administration a validé une telle convention et dans quelles conditions. Malheureusement, les comptes rendus des Conseils d'Administration ne sont pas rendus public ou du moins ne sont pas mis en ligne sur le site Internet comme demandé en août 2009 et qui devait être réalisé avec la sortie de ce nouveau site.
Louis Dollo, le 12 janvier 2010