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La lecture du récit de François sur sa randonnée avec des jeunes a de quoi inquiéter. D'apparence sympathique, la situation impose une certaine réflexion sur:

la valeur de l'encadrement
la capacité de raisonnement des "moniteurs"

Le chef de centre dit: "- Mais...j'avais demandé deux guides! s'écria-t-il d'un air outré." Et pour cause... Il s'agissait de Monsieur Vergez (et tout le monde lui disait "Monsieur"), un vieux guide issu de "Jeunesse et Montagne" qui avait roulé sa bosse avec les meilleurs pyrénéistes du moment en laissant son nom sur quelques voies. Il savait de quoi il parlait. Mais.... il fallait bien faire confiance aux "cadres" qu'on lui envoyait!
Au premier coup d'oeuil il savait qu'il aurait des problèmes avec ces zigotos... la preuve n'a pas tardé à se faire connaître....

"...en randonnée alpine dans le massif du Néouvielle" voilà une appréciation qui commence a en dire long sur la compétence et l'expérience du personnage qui se prenait pour un guide. De la randonnée alpine sur des sentiers... enfin si on ne les perd pas, car la suite est édifiante.

"Le dernier jour, nous nous sommes perdus. Il y avait du brouillard et, au lieu de passer la Hourquette de Mounicot (c'est des noms de par là-bas), nous avons pris le pas de la Crabe, ce qui nous a conduit du mauvais côté du col du Tourmalet, à la Mongie je crois, alors que le car nous attendait sur l'autre versant."
"....les lacs Dets Coubous (où, soit dit en passant, l'UCPA avait installé un camp provisoire sous toile et y avait affecté un cuistot spécialiste des crêpes à la bière...."

C'est bien ici qu'intervient l'appréciation objective qui peut être fait de l'encadrement. Se tromper entre le Pas de la Crabe qui donne sur La Mongie sans sentier de vraiment marqué, et la Hourquette de Mounicot qui donne sur La Glère, il y a une vaste marge qui fait passer pratiquement au lac Deths Coubous.

[Nota: le camp n'était pas au lac Dets Coubous mais au Pountou à proximité du pont en bout de piste et pour ceux qui connaissent, l'ancien cuisinier habite à Viey]

Entre le Pas de la Crabe et la Hourquette de Mounicot il n'y a pas moins de 4 chemins parfaitement marqués et évidents et une distance plus qu'importante qui auraient dû faire réfléchir. Dire "Que celui qui ne s'est jamais perdu nous jette la première pierre. Ne lapidez pas le prophète!" pour se disculper d'une incompétence manifeste, indiscutable et condamnable est un peu léger surtout lorsqu'on à la responsabilité de jeunes ados. Quelle confiance ces ados peuvent-ils avoir envers des adultes inconscients de leur incompétence?

Les faits ne sont que confirmer par la suite (quoique moins important puisque le personnage était seul) lorsqu'il a s'agit de trouver l'itinéraire du Mur du Cirque. Le topo auquel il est fait allusion à cette époque n'est autre que le guide Ollivier qui est toujours complété par un croquis très clair et très précis. Ne pas être capable de trouver la cascade du premier coup laisse à penser qu'il vaut mieux éviter cet alpiniste de grand talent qui se vente sur les forums en dénigrant les Pyrénées.

La conclusion relève du parfait ridicule "Ce fut, paraît-il, m'a-t-on dit, la première solitaire du Mur de la Cascade à Gavarnie. Cette affirmation est à prendre cependant avec pincettes et prudence, comme l'expérience le montre...." J'imagine sans difficulté que des Joseph Adagas, Paul Lassale, Yéti, Chatelain, Albert Florence ou Albert Paquet se sont bien moqué de l'éminent moniteur qui avait fait une première en solo....

C'était une époque où d'autres ouvraient des voies nouvelles au Néouvielle:-))

A chacun d'apprécier, mais il y a parfois des personnes qui devraient s'abstenir de diffuser leurs récits.

Ce n'est qu'un point de vu personnel.

Louis Dollo, novembre 2002