Le Monde des Pyrénées

Sites d'escalade à proximité du refuge de Larribet

La notion de site d’escalade à l’altitude du refuge de Larribet à plus de 2000m est quelque peu ambiguë.

- Remarques

Même si, conformément aux textes et règlements fédéraux il s’agit d’un lieu «regroupant des voies d’escalade» il n’en reste pas moins vrai que ces voies se situent dans un environnement spécifique éloigné des moyens de secours. Il s’agit bien de haute montagne. Sur ces sites, la définition de «voie» correspond à la définition officielle pour le classement des sites de pratique d’escalade: «itinéraire d’escalade au cheminement défini soit par des amarrages, soit par une description dans un document de référence (topo guide)» . Mais nous pourrions faire la même observation descriptive au pied de la face nord du Vignemale ou des Grandes Jorasses que personne n’envisage de classer comme site d’escalade. Il faut donc que le pratiquant s’assure de ses compétences pour faire face, au-delà de l’escalade, à la spécificité du milieu spécifique qu’est la haute montagne avant de s’engager dans certaines voies, notamment celles que nous mentionnerons comme étant de l’alpinisme.
Voir Norme de classement des voies et des sites naturels d’escalade de la FFME

- Histoire de l'escalade au Refuge de Larribet

Il n’existe pas d’historien de l’escalade à Larribet pas plus qu’il ne doit exister de document écrits, sauf, peut-être, des témoignages dans de vieux numéros de la «Revue Pyrénéenne». Les témoignages sont donc, à priori, tous bons à collecter. Dans l’immédiat, et sous réserve de complément à venir, je ferai appel à ma seule mémoire.

Depuis la construction du premier refuge de Larribet en 1958, et même quelques années avant, il a existé un site d’escalade ou plus précisément un espace de «rocher école» ou «école d’escalade». Celui-ci était situé sur les parois intérieures de la Brèche de La Garénère et plus spécialement la partie de droite en montant depuis le refuge. L’espace était donc particulièrement limité pour un travail en moulinette à partir de quelques pitons d’encrage situé au sommet des voies si tant est que nous puissions parler de voies.

Cet espace d’escalade avait été créé à l’occasion des camps d’été du Club Alpin de Lourdes-Cauterets à l’origine de la construction du refuge.

Dans les années 80 à l'occasion du dernier camp du CAF de Lourdes à Larribet, quelques voies avaient été plus ou moins aménagées au niveau de l'actuel site d'initiation.

- Les sites d'escalade d'aujourd'hui

De nombreuses voies de ces sites ont été équipées par Stéphane Gavard alors qu'il était gardien du refuge entre 1996 et 2002. A partir de juillet 2003, avec son épouse Paola, ils partent garder le refuge de Baysselance dans le massif du Vignemale.

Les divers secteurs des sites ne sont ni protégés, ni surveillés ni purgés ce qui justifie que, quel que soit le niveau de difficulté ou de longueur de voie, nous sommes toujours en terrain d’aventure et non sur un site d’escalade sportive.

Un exemple:
Le 21 août 2004, il est constaté un éboulement sur le secteur Rubis. Il n’est pas possible de donner la date précise, nous ne pouvons connaître que la date du constat. Le site a été endommagé par deux gros blocs descendus jusqu'au lac de Batcrabère (Bath Crabère). Tant que le secteur n'est pas stabilisé, l'escalade y a été déconseillée mais non interdite…. Nous sommes en haute montagne, aucun risque n’est prévisible.

- Les voies d'apinisme