Le Monde des Pyrénées

Terrain d'aventure: définitions de la FFME et du COSIROC

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La FFME et le COSIROC ont leurs propres définitions du terrain d'aventure. Celles-ci sont assez proche l'une de l'autre. Afin de pouvoir les comparer et en disposer parmi les éléments de réflexion, nous vous les proposons ci-dessous.

- Définition de la FFME

Les terrains d'aventure:
Falaises, parois non équipées à demeure ou équipées de manière aléatoire, sans vérification. Ce sont les terrains de pratique qui nécessitent la plus grande compétence de la part du grimpeur, il doit en effet placer et évaluer tout ou partie de ses protections.

Cette définition est celle de la FFME

Défiition du Crosiroc

(extrait de l'introduction du guide des SNE du COSIROC)

"Par opposition, nous qualifions de terrains d'aventure les autres massifs ne répondant pas à ces critères, et où le grimpeur doit s'attendre à toute absence ou surabondance de pitons éventuellement pourris, topos inexistants ou erronés, cotations farfelues, etc.
Dans ces terrains d'aventure, la règle du jeu s'apparente donc plus à celle de l'alpinisme traditionnel qu'à celle de l'escalade sportive moderne. La sécurité y exige donc un apprentissage bien plus long que la manipulation des mousquetons et de la corde d'assurage".

- Evolution

Suite à la réunion du Comité Directeur de la FFME du 15 décembre 2002, Daniel Taupin a publié sur les listes l'information suivante:
Comme vous le savez, le lois sur le sport de juillet 2000 (artivle 17-IV) prévoit que la fédération délégataire ou à défaut les fédérations agrées peuveny définir, chacune pour leur discipline, les normes de classement technique, de sécurité et d'équipement des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature.

Alors que certains organismes freinent des deux pieds pour que rien ne soit décidé, la FFME a (unanimité du comité directeur) décidé de se «jeter à l'eau». Mais, pour rassurer ceux qui craignent une aseptisation totale (et décevoir ceux qui voudraient pouvoir continuer à accuser la FFME de vouloir tout aseptiser) il a été décidé de classer les sites (pas seulement pour l'escalade) en:
- site, secteur ou itinéraire de découverte d'initiation,
- site ou itinéraire sportif
- site ou itinéraire de terrain d'aventure
- site de compétitions.

Quant à la norme du terrain d'aventure, c'est la norme nulle: aucune norme n'y sera applicable. Il restera donc aux intéressés à s'assurer que des gens incontrôlés ne cherchent pas à aseptiser ce qu'il sera explicitement prévu de ne pas aseptiser.

Avantage de cette situation: le terrain d'aventure existant explicitement, on ne pourra pas prétendre interdire la pratique hors des lieux aseptisés en argumentant que les sites non aseptisés ne seraient pas des sites de pratique reconnus.

Contrairement à la politique de l'autruche, le FFME préfère inventer (réinventer) le zéro, invention arabe qui, on le sait, a considérablement fait avancer la mathématique et la numération.