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Utilisation de l'hélicoptère dans les secours en montagne dans les Pyrénées

- Secours: l'hélicoptère suscite toujours des craintes

Deux crashs successifs. L'un en 2003 dans la face nord de l'Arbizon, puis celui de l'Astazou, l'été dernier. Bilan tragique encore dans toutes les mémoires. Car les sauveteurs ont payé un lourd tribut. Au total 4 morts, autant de blessés. Et chaque fois le même type d'hélicoptère impliqué: le Dragon 64, de type EC 145. Les deux engins étaient basés à la Sécurité civile de Pau Uzein.

Les pilotes qui avaient cru déceler des défaillances au niveau du rotor de queue, doutaient, après ces drames successifs de la fiabilité de l'appareil. Au point qu'ils ont fait part de leurs craintes à Nicolas Sarkozy lors des obsèques des trois victimes de l'accident du 5 juin dernier. Dans la foulée, CRS et médecins du Samu, avaient même refusé, pendant quelques jours, d'embarquer à bord de cet hélico, préférant le secours à pied.

Depuis le dernier crash de Gavarnie, des commissions de sécurité ont permis d'adresser, au ministère de l'Intérieur, des recommandations techniques suivies d'effets: un EC 145 modifié est sorti des ateliers allemands d'Eurocopter. Pour l'heure, pas plus de 2 exemplaires de cet appareil "rétrofité". L'un a été affecté au groupement de Nîmes, l'autre à Pau indique Patrick Claquin, le chef de cette base d'hélicoptères. "On est privilégiés avec tout ce qui nous est arrivé..." Il faut dire que le souhait avait été clairement formulé. "On est satisfaits, en terme de pilotabilité, les sensations sont plus agréables, plus fines" ajoute-t-il. Et d'expliquer: "une partie des modifications ont été prises après l'accident de 2003 car celui de l'Astazou n'a rien apporté; l'enquête n'est pas terminée." Voilà qui est rassurant pour les Palois. "On peut dire qu'on est soulagés" disent-ils d'ailleurs.

"Un Sentimnt d'Insécurité"
Mais dans les Hautes-Pyrénées, l'hélicoptère de la gendarmerie, basé à Laloubère et utilisé pendant 9 mois de l'année pour le secours en montagne, est également un EC145. A la différence que celui-ci n'est pas modifié. "Notre machine partira en révision fin janvier pendant 6 à 9 semaines" explique cependant le lieutenant Heine qui affirme ne pas éprouver de craintes, "sinon, on en aurait eu auparavant". Une confiance qui n'est pas unanimement partagée.

Certaines sources font part d'une appréhension à monter dans cet appareil "parce qu'on n'a pas assez de recul par rapport à cet hélico". D'autres regrettent l'Alouette soulignant qu'il n'y en a plus sur le marché et expriment "un sentiment d'insécurité, une part de crainte après ce qui s'est passé." Mais ils s'efforcent de faire abstraction de cette peur "car on est contraints de faire avec cette machine."

Pour l'heure, les avis sont donc très partagés. Ils s'en remettent aux pilotes et prêchent la vigilance en attendant un EC145 modifié sur la base aérienne de Laloubère.

Auteur: Josiane Battoue
Source: La Dépêche du Midi du 8 janvier 2007