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A partir de la saison d'hiver 2006-2007, il n'y a plus obligation de s'adjoindre la présence d'un guide de haute montagne ou d'un moniteur pour effectuer la descente du Pic du Midi à skis. La prudence est néanmoins recommandée car l'exercice s'adresse à des montagnards confirmés, la moindre faute de carre quand le sommet est glacé peut avoir de lourdes conséquences. Par ailleurs, le rsique d'avalanche n'est pas à exclure. Il ne s'agit pas de la continuité de la station de ski du Tourmalet ni d'une simple descente hors piste mais bien d'une descente dans les conditions du ski ou slowboard de montagne.

- Informations diverses

- Les conditions de la descente à ski ou snowboard

Il s'agit d'une descente hors piste en haute montagne dans les conditions du ski alpinisme. L'exploitant du site touristique du Pic du Midi demande qu'il soit signé une décharge avant de monter dans la cabine. Au départ à La Mongie, vous disposez d'un imprimé à remplir et à remettre au cabinier du téléphérique.
Disposer de l'ARVA, pelle et sonde et savoir s'en servir comme à ski de montagne est indispensable.

- L'ouverture du ski libre au pic du Midi en bonne voie

HAUTE MONTAGNE. GUIDES, CAFISTES, COMMUNE DE BAGNERES, SERVICES DE L'ETAT, PLANCHENT SUR LE DISPOSITIF A METTRE EN PLACE.

Après l'essai manqué de l'année dernière, l'ouverture du ski libre au pic du Midi semble en bonne voie pour cette saison. Les guides, le Club alpin français, la commune de Bagnères, les services de l'Etat, notamment, planchent sur ce dossier. Les guides des Pyrénées, à l'origine de cette demande, vont même organiser un vote, ce vendredi, à Saint-Lary. Le résultat favorable à l'ouverture ne fait aucun doute et sera un argument supplémentaire pour faire avancer le processus. Les guides poseront le problème les 3 et 4 décembre prochain, lors de l'assemblée générale de leur syndicat national qui se déroule... à Bagnères. "Les guides se battent pour un principe qui va à l'encontre de leurs intérêts économiques. Le risque est énorme d'ouvrir à tout public. S'il y a trop d'accidents, on risque de tout refermer", explique Guy Dotter, guide de haute montagne à Campan. Actuellement, le ski au pic n'est ouvert qu'accompagné d'un guide ou d'un moniteur. C'est le seul domaine de haute montagne où il y a cette restriction. A l'aiguille du Midi, aux vallons de La Meije, l'accès est libre. "Le pic n'est pas le prolongement hors-piste de la station du Tourmalet. C'est un site de haute montagne. La seule fois où la responsabilité pénale d'un maire a été retenue, c'est à La Grave. Pour défaut d'information. Dans un domaine de haute montagne, le maire est soumis à une obligation d'information", explique Guy Dotter.

- Informer les Skieurs

Aussi, l'ouverture du ski libre au pic s'appuiera sur une information précise des usagers. On peut imaginer l'installation de panneaux d'information à la gare de départ du téléphérique du pic, à La Mongie, stipulant que le secteur du pic est un domaine de haute montagne. Et, qu'à ce titre, il faut un matériel adéquat: Arva, corde, crampons, piolet, etc. Ensuite, on pourrait rappeler qu'il convient de connaître la haute montagne. Et que si l'on ne maîtrise pas suffisamment cet élément, il est recommandé de s'attacher les services d'un professionnel. L'information se poursuit au sommet du pic. L'hiver, on installe déjà, sur les terrasses, des panneaux indiquant que lorsque l'on franchit les barrières, on sort de la zone sécurisée pour pénétrer dans un secteur de haute montagne. Et que si l'on s'y engage, c'est sous sa propre responsabilité. Voilà le dispositif minimum pour une ouverture du ski libre au pic. L'idée de créer une commission de sécurité qui, au quotidien, autoriserait ou interdirait de descendre, un temps envisagé, semble abandonnée. "C'était ingérable. Surtout, si l'on crée une commission, le pic pourrait être assimilé à un domaine skiable de fait", explique Guy Dotter. La responsabilité de l'élu pourrait être mise en cause. Le danger majeur, au pic, c'est la première pente. Située au sud, elle s'humidifie la journée et gèle la nuit. Le matin, c'est parfois glacé. Le terrain est balayé par le vent et parfois peu enneigé, laissant affleurer des rochers. En cas de chute, le skieur peut heurter ces rochers. "Je suis favorable à l'ouverture du ski libre au pic. Mais lorsque c'est glacé, la moindre faute ne pardonne pas. Dans pareilles conditions, je crois qu'il faut prendre des arrêtés temporaires interdisant la descente du pic", explique Rolland Castells, maire de Bagnères. Dans de bonnes conditions, la descente du pic, c'est 1.700 m de dénivelé. Que du bonheur!

Auteur: Thierry Jouve
Source: La Dépêche du Midi du 24 novembre 2005

- Les guides solidaires du pic du Midi

Lors de l'assemblée du Syndicat national des guides de montagne, plusieurs invités ont pris la parole.
Bernard Pez, président de la compagnie des guides des Pyrénées, déclare: "Je regrette qu'au fil des années, les orientations pour les montagnes des Pyrénées aient été décidées sans les guides. Il y a un manque d'intérêt pour notre profession. Prenons l'exemple du Parc national des Pyrénées. Nous n'avons pas de mauvaises relations mais il nous ignore. En 2000, le pic du Midi s'ouvrait au public avec la mise en place d'un téléphérique et, depuis, l'ascension libre et à pied a été interdite. Les concepteurs n'ont pas la culture montagnarde, ils n'ont jamais intégré la pratique du ski au pic du Midi. L'idée proposée par les montagnards de permettre l'accès du pic encadré d'un guide, projet à titre expérimental, s'est transformée en permanent. Aujourd'hui, l'ensemble des guides demande un libre accès à la montagne."

- Haute Montagne

M. Pellicier, président du syndicat: "Nous sommes solidaires de la problématique du pic du Midi, c'est le premier site en France à être réglementé. Je tiens à dire que le pic du Midi étant classé "haute montagne", il ne peut y avoir de poursuites judiciaires à l'encontre d'un élu."

Rolland Castells, maire de Bagnères, dira: "Le pic du Midi était un superchallenge, je pense m'être beaucoup impliqué dans ce projet. Le libre accès n'a jamais été interdit. Seule la route à péage est désormais interdite.
On a envie de trouver des solutions concernant le ski au pic mais on a toujours à l'esprit l'inconscience de certains. Le problème est que nous offrons un site touristique à un large public, qui n'est pas forcément bon skieur et expérimenté."

Emmanuel Berthier, préfet des Hautes-Pyrénées, prendra à son tour la parole et dira, notamment: "Je voudrais vous remercier pour votre invitation. La Bigorre est très fière de vous accueillir pour votre assemblée annuelle. Votre syndicat est une force de propositions reconnues (outils de réflexion, reconversion, pluriactivté ). Vous avez une réelle communication avec les jeunes. Vous êtes plus de 1.600 guides en France. Vous nous apprenez à choisir le bon chemin et à respecter la montagne. Vous êtes des éducateurs au sens premier du terme. Concernant le ski au pic, je parlerais de responsabilité globale et je rappelle qu'en 2004, on a comptabilisé 4.000 descentes et zéro mort. Je vous assure de la poursuite de la réflexion en terme d'aménagement et d'équipement nous permettant d'élargir cette ouverture."

La fédération des clubs alpins et de montagne, ainsi que la fédération de la montagne et de l'escalade, se diront solidaires de la problématique du pic et disponibles pour travailler avec les autres fédérations.

Auteur: Sylvie Pujol.
Source: La Dépêche du Midi du 16 décembre 2005