Les stations de ski des Pyrénées prévoient dès la fin de l'hiver les travaux pour l'ouverture de la prochaine saison de ski. Nous présentons ici quelques projets mais aussi les
difficultés rencontrées par certaines stations.
Les stations peuvent nous faire part de leurs projets qui seront ainsi affichés
Granvalira - Porté-Puymorens: La Porte des neiges
Mijanes, l'exemple d'une station de ski confrontée à l'environnement
Au 28 décembre, parmi les six stations de la chaîne des Pyrénées offrant un domaine skiable ouvert à 90 % ou plus, figurait une ariégeoise, la station de Mijanès-Donezan.
Et pourtant, elle est de celles qui ont une des plus petites installations de neige de complément (dix enneigeurs). C'est dire si le site est naturellement enneigé quoi qu'en disent quelques personnes qui la connaissent bien mal.
Pour le plus grand plaisir des skieurs (leur nombre augmente un peu tous les jours, la recette neige plus soleil étant excellente), neuf pistes sur onze sont ouvertes. Il en est de même pour la piste de luge et pour les 25 km du domaine nordique. Côté école de ski, ça tourne à plein et il vaut mieux réserver même pour ces vacances. La garderie est ouverte jusqu'au 5 janvier et le snack vous propose aussi des petits plats bien mitonnés que vous pourrez déguster sur la terrasse-solarium.
Le front de neige est quant à lui 100 % blanc. Prenez donc les lunettes de soleil mais aussi un bonnet et des gants car le fond de l'air est bien frais.
Quel dommage que l'extension de la station n'ait pas été réalisée dès cette année!
Source: La Dépêche du Midi du 2 janvier 2008
Le préfet suggère de les regrouper dans un syndicat intercommunal, avec Font-Romeu et les Angles.
Avant l'ouverture des pistes programmée le 6 décembre, le quotidien des huit stations catalanes est très glissant. Depuis deux jours, le débat sur les graves difficultés financières qui touchent les cinq plus petites stations (Porté-Puymorens, Puyvalador, Cambre d'Aze, Puigmal, et Formiguères) tourne à l'affrontement entre le préfet des Pyrénées-Orientales et Christian Blanc maire des Angles et président de l'association des Neiges Catalanes. Pour gérer cette "banqueroute potentielle", Hugues Bousigues propose la création d'un syndicat intercommunal à vocation unique à condition que les huit stations soient englobées dans cette nouvelle structure, dont les deux bons élèves de la classe des neiges catalanes, Font-Romeu et Les Angles qui parviennent à équilibrer les comptes. Sauf que Christian Blanc, qui tient à l'indépendance de sa gestion, ne veut pas entendre parler de ce nouveau périmètre. "Pendant cinq ans, nous avions réussi à provisionner 10 % de notre chiffre d'affaires, soit 2,7 M€ en prévision d'années sans neige. Ces économies nous ont permis de passer le cap difficile. Le préfet n'a aucune légitimité élective pour nous imposer cette structure intercommunale qui permettra de sauver les cinq stations, mais sans nous ..." estime le maire qui réfute l'audit financier que le préfet a fait passer à la Chambre régionale des comptes. Celui-ci fait apparaître un endettement record, à hauteur de 52.000 € par habitant de la commune des Angles. Ces échanges vifs ne sauraient souffler la situation financière dramatique des cinq petites stations qui sont en réanimation permanente grâce à l'action concertée du préfet et du trésorier-payeur général. "En saison moyenne, nous parvenons à équilibrer l'exploitation mais l'amortissement des investissements est en supplément et ces deux dernières années ont été particulièrement difficiles à cause du manque de neige. Nous tenons grâce à la compréhension de nos fournisseurs" reconnaît Didier Roboam, le président de la Régie Porté-Puymorens qui est parvenu à convaincre EDF de rétablir le courant malgré une ardoise de 50 000 €. Cette régie a réalisé 1,1 M€ de chiffre d'affaires en 2007-2008 mais elle présente un déficit cumulé de 1 M€. Porté, micro-commune de 120 habitants, c'est un budget communal de 650 000 €, dont 200.000 € pour soutenir le ski. Ici un plan d'économie a déjà été mis en place avec 45 postes de travail contre 63 en décembre 2007. A Puigmal ou à Formiguères, les soucis et les dettes sont les mêmes. Et la démarche de la survie, identique ; unir les moyens techniques, comptables pour dépenser moins, vendre un seul et même produit et ainsi survivre dans un contexte rendu dérapant par deux années de neige maigre. La transition de l'union semble vitale pour la Cerdagne et le Capcir où les sports d'un hiver font vivre directement plus de 1.000 personnes.
Auteur: Christian Goutorbe
Source: La Dépêche du Midi du 5 novembre 2008