Le nouveau refuge du Goûter au design si particulier avec ses 120 places, n’en finit plus de faire parler de lui.
On l’avait qualifié de “soucoupe volante” inepte au cœur d’un massif comme le Mont-Blanc. Puis on a douté de la fiabilité de sa technologie innovante. Et on a hésité sur ses
capacités à économiser l’énergie. On a aussi pesté contre ses “seulement” 120 places. Certains ont râlé sur la désignation des gestionnaires. On a même failli ne pas l’inaugurer
pour “quelques sous” de trop à régler.
Bref, comme toujours, la nouveauté est systématiquement critiquée.
Mais voici qu’une nouvelle polémique monte à la surface, aidée en cela par la députée de la circonscription, Sophie Dion, sans doute elle-même influencée par son suppléant, le guide
chamoniard Jean-Louis Verdier, et soutenue par le président de la Compagnie des guides de Chamonix, Eric Favret. «Nous craignons que les guides du pays du Mont-Blanc ne puissent
plus exercer leur activité à partir du refuge du Goûter comme auparavant», s’inquiète-t-elle.
Le privilège immémorial des compagnies des guides
De quoi en retourne-t-il exactement? Le refuge, comme tout établissement accueillant des professionnels, est confronté au droit européen de libre circulation et donc, ne peut plus
privilégier l’accueil des guides locaux au détriment de leurs collègues d’autres pays européens. "J’ai contacté le préfet de la Haute-Savoie qui s’est saisi du dossier. Nous allons
avoir une réunion ce lundi dans son bureau, avec les maires concernés et les responsables du CAF, gérant le refuge du Goûter. Nous espérons que les différents acteurs pourront
s’entendre sur le sujet et que nous pourrons conserver au moins un dixième des places aux seuls guides du Mont-Blanc".
Source: Le Dauphiné Libéré du 25 novembre 2012