- 2004: Réunion exceptionnelle au conseil général
- Compte-rendu de la réunion exceptionnelle au conseil général
- Motion du Conseil Général des Hautes-Pyrénées
- Commentaires
- Réaction d'ACTIVAL à la motion du Conseil Général
- Réunion exceptionnelle au conseil général
Vendredi 10 décembre 2004 à 9h, aura lieu au conseil général une réunion exceptionnelle où sera présenté le rapport de la mission d'information et d'évaluation sur la Traversée Centrale des Pyrénées. Cette mission chargée de recueillir des éléments d'information sur une question d'intérêt départemental était présidée par Claude Miqueu, président du CDDE et conseiller général-maire de Vic en Bigorre. Elle était composée de Georges Azavant (Argelès), Gérard Boube (Laloubère), Jacques Brune (Campan), Henri Forgues (Lannemezan), Frédéric Laval (Tarbes III), José Marthe (Lourdes-Ouest).
"L'objet de cette mission, peut-on lire dans le rapport, est de recueillir des éléments d'information sur la traversée centrale des Pyrénées pour éclairer l'action du Conseil
Général. Les principes qui ont guidé son action ont tout naturellement été les suivants:
- écouter les différents avis
- comprendre les positions de chacun
- observer des exemples comparables
- vérifier autant que possible les informations disponibles
- recueillir les documents officiels".
Dans la conclusion générale, le conseil général des Hautes-Pyrénées donne un avis défavorable aux conclusions de l'étude Systra proposant comme seule solution possible une traversée de la vallée d'Argelès prolongée par un tunnel sous le Vignemale.
Source: Lourdes-Infos du 8 décembre 2004
- Compte-rendu de la réunion exceptionnelle au conseil général
Pendant près de trois heures, le dossier sur la traversée centrale des Pyrénées a fait l'objet d'un débat serein et de qualité au conseil général.
En préambule, a été présenté le rapport de la mission d'information et d'évaluation qui avait été chargée de recueillir des éléments d'information sur cette question d'intérêt
départemental. Cette mission était présidée par Claude Miqueu, président du CDDE et conseiller général-maire de Vic en Bigorre.
Elle était composée de Georges Azavant (Argelès), Gérard Boube (Laloubère), Jacques Brune (Campan), Henri Forgues (Lannemezan), Frédéric Laval (Tarbes III), José Marthe
(Lourdes-Ouest).
Claude Miqueu a donc présenté le dit rapport où l'on pouvait lire que "L'objet de cette mission, est de recueillir des éléments d'information sur la traversée centrale des Pyrénées pour éclairer l'action du Conseil Général.
Un long débat est intervenu ensuite à l'issue duquel l'unanimité s'est faite autour d'un avis défavorable donné aux conclusions de l'étude Systra proposant comme seule solution une traversée de la vallée d'Argelès prolongé par un tunnel sous le Vignemale.
Les débats se sont déroulés en présence d'observateurs attentifs: les représentants des associations No Pasaran et Actival, opposés à ce projet.
Source: Lourdes-Infos du 10 décembre 2004
- Traversée Centrale des Pyrénées: motion du Conseil Général des Hautes-Pyrénées
Au cours du 2ème trimestre 2004, notre assemblée a décidé de créer une mission d'information et d'évaluation sur la traversée centrale des Pyrénées, qui a étudié et rejeté les conclusions de l'étude SYSTRA proposant comme seule solution possible: une traversée par la vallée d'Argelès.
Il est évident que le sud-ouest de la France et notre département en particulier, tant d'un point de vue économique que politique, ne peuvent rester à l'écart des grands axes en direction de l'Europe du Sud (Espagne et Portugal) et des pays du Maghreb (Maroc, notamment).
Aussi, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées a indiqué qu'il souhaitait participer aux débats sur ce projet entre l'Europe, les Etats français et espagnol et les collectivités territoriales concernées.
Le Conseil Général affirme qu'il reste disponible pour s'associer aux études opérationnelles de la traversée centrale des Pyrénées et notamment, par l'itinéraire Hèches-Bielsa en souterrain. Les études techniques devront être complétées par des études environnementales et le positionnement d'une gare multimodale.
La décision définitive du Conseil Général sera déterminée ultérieurement, à l'issue de ces études et du débat démocratique qu'elles pourront générer.
Le Conseil Général des Hautes-Pyrénées demande à la Région Midi Pyrénées, en partenariat avec le Conseil Economique et Social Régional, de gérer avec l'Europe et l'Etat la mise en place de ce dossier, afin que soient engagées le plus rapidement possible les études préliminaires
- Une motion pour le tunnel Héches/Bielsa
Lannemezan (65) - Transports. Traversée Centrale des Pyrénées: Le Conseil Général Demande la Mise en Oeuvre d'une Etude Technique Préalable
La motion adoptée lors de la séance de vendredi du Conseil Général fait figure de cadeau de Noël inespéré pour Christian Castéran le président de "Nouvelle Traversée des Pyrénées" (NTP), l'association qui milite en faveur de la traversée des Pyrénées, via un tunnel ferroviaire de 40 km, dédié au transport des voyageurs, des marchandises et au ferroutage entre Héches et Bielsa en Espagne.
En effet, le texte lu par le président Fortassin et adopté, s'il vous plaît à l'unanimité par l'assemblée départementale, prend clairement en compte le projet de traversée des Pyrénées défendu et promu par le président de NTP.
Rapidement des Etudes Préliminaires
Selon la motion, "il est évident que le Sud Ouest de la France et notre département ne peuvent rester à l'écart des grands axes en direction de l'Europe du Sud (Espagne et Portugal) et des pays du Maghreb (Maroc notamment)".
Par ce texte, le Conseil Général affirme qu'il reste "disponible pour s'associer à des vraies études opérationnelles de la traversée des Pyrénées menées dans le cadre d'accords intergouvernementaux" et qu'il se prononcerait "le moment venu", dans une démarche responsable et lucide, sur un éventuel projet de traversée maîtrisée, transparent parce qu'issu d'un véritable débat démocratique prenant en compte tous les enjeux.
Aujourd'hui, affirme la motion, un projet de traversée centrale entre Héches et Bielsa par la vallée des Neste est envisagé. Afin d'éviter l'écueil lié à l'absence de consultation démocratique, la motion souhaite qu'une étude technique préalable et sérieuse soit engagée sur le projet Héches/Bielsa, que cette étude prenne en compte l'ensemble des éléments techniques et environnementaux y compris le positionnement d'une gare multimodale.
D'autant, qu'au cours du 2e trimestre 2004, le Conseil Général avait crée une mission d'information et d'évaluation sur la Traversée Centrale des Pyrénées, qui avait étudié et rejeté les propositions de l'étude SYSTRA qui préconisait comme seule solution possible: une traversée par a vallée d'Argelès.
Le Conseil Général demande à la Région Midi Pyrénées, en partenariat avec le Conseil économique et Social Régional, de gérer avec l'Europe et l'état, la mise en place de ce dossier, afin que soient engagées le plus rapidement possible toutes les études préliminaires sans toute fois exclure l'étude de tracés alternatifs potentiels.
Auteur: A.Maillé
Source: La Dépêche du Midi du 20 décembre 2005
- Commentaires
- Partir sur un à priori Hèches-Bielsa sans étude préalable est totalement ridicule. Ce qui peut conditionner un tel itinéraire c'est l'altitude d'entrée et l'altitude de sortie similaire puis sa longueur. Pour éviter des consommations importantes d'énergie la pente doit être la plus faible possible.
- Imaginer un tunnel comme étant un investissement des états français et espagnol relève d'un courant de pensée datant de l'après guerre. "Réseau Ferré de France" (RFF) devenu depuis "SNCF Réseau" est déjà incapable d'assurer l'entretien des lignes gérées par la Région Midi-Pyrénées, il est difficile d'imaginer cette société nationale assumer le coût d'un tel tunnel. Il faudra donc faire appel à des investisseurs privés.
- Lorsque nous voyons les difficultés qu'il y a eu pour trouver un opérateur pour le tunnel du Perthus et les difficultés financières rencontrées par le tunnel sous la Manche, une TCP n'est pas pour demain.
- Engager des études aujourd'hui sans connaître les effets des trois actions en cours:
- "l'autoroute du rail" entre le Luxembourg et l'Espagne par le Perthus
- l'accroissement du maritime mis en place récemment
- la ligne TGV Bordeaux -Espagne laissant la ligne classique libre pour le fret
Sans parler de la transnavaraise en routier.
Lorsque nous verrons ce que produisent ces réalisations, il sera possible de réfléchir concrètement à d'autres solutions au lieu de nager en plein fantasme politique.
Au lieu de perdre son temps dans des élucubrations sans fin basées sur le rêve de quelques politiciens en mal de reconnaissance qui ne savent plus comment se sortir du pétrin imbécile dans lequel ils se sont enlisés pour une TCP par la vallée des Gaves, le Conseil Général a sûrement mieux à faire en s'intéressant un peu plus au développement durable du département à partir des activités traditionnelles auxquelles la population qu'il est censé représenter est particulièrement attachées et pour lesquelles nous disposons d'un savoir-faire.
S'attacher à une hypothétique gare multimodale (assez peu justifiée) dans les Hautes-Pyrénées pour dans 20 ou 30 ans afin de tenter d'y créer une centaine d'emplois ne réglera rien
aux problèmes économiques du département.
La réflexion est ailleurs entre autre dans la préservation et le développement de notre patrimoine culturel et naturel par un tourisme doux et respectueux du milieu de vie.
Manifestement, nous avons des politiciens qui rêvent de banlieues parisiennes et vallée de la Maurienne avec Tarbes qui supplanterai Modane.
Triste avenir... bien noir d'ailleurs
Louis Dollo - 17 décembre 2005
- Réaction d'ACTIVAL à la motion du Conseil Général (Communiqué de presse)
Le 17 décembre 2004, le Conseil Général a publié une motion en faveur d'études pour la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP), demandant au Conseil Régional et au CESR (Conseil Economique et Social Régional) de tout faire pour que des études préliminaires soient engagées.
ACTIVAL déplore les efforts déployés par le Conseil Général pour brouiller sa position sur la TCP.
Le Conseil Général dénonçait en 2004 des méthodes qu'il reproduit en 2005: il dénonçait en effet le choix de la SYSTRA, mais aussi de la région et de certains députés locaux de se concentrer sur un tracé, celui de la vallée ges gaves. Aujourd'hui, le Conseil Général demande des études en faveur de la TCP "notamment par l'itinéraire Hèches-Bielsa"! Et au nom de quoi? Aucune étude, ni pré-étude, ne permet de justifier une telle localisation (alors que la région Midi-Pyrénées, les députés et la Systra avaient au moins, quant à eux, la décence de présenter des études pour justifier l'injustifiable).Pire: Bielsa, perché à plus de mille mètres d'altitude ne peut répondre aux contraintes imposées par un tunnel de basse altitude.
ACTIVAL s'étonne et regrette tant d'inconséquence. Un soupçon alors: si ce n'est de l'inconséquence, cette position paradoxale pour ce tracé si improbable vise peut-être seulement à démobiliser les opposants?
Il est vrai que l'association favorable à un tunnel Hèches-Bielsa bénéficie, contre toute attente, d'une écoute rarissime de la part des promoteurs: les plus hauts représentants d'Eurosud Transport, du Conseil Economique et Social Régional, de la Région, de nombreux conseillers généraux se pressent autour du président de cette association.
Et personne, parmi tant de personnalités qualifiées et de qualité, ne s'étonne de la situation de Bielsa, à mille mètres!
Une chose se devine facilement en revanche: le contentement des promoteurs de la TCP devant le calme apparent des habitants et des élus de la vallée des gaves.
ACTIVAL, sans chercher la polémique, soulève ces questions devant une situation très ambiguë, où des prises de position absurdes entrent en concordance.
ACTIVAL appelle à la plus grande vigilance: Hèches pourrait être un mirage aux vertus apaisantes. Un "opium du peuple", en somme! Histoire de donner le temps aux promoteurs de la
TCP de peaufiner leur besogne.
Rappelons qu'ACTIVAL est opposé à toute idée de centralité. Il convient de s'attacher à valoriser les voies existantes (Pau - Canfranc, etc...), ferroviaires ou maritimes,
à favoriser les passages littoraux qui sont géographiquement naturels et ne nécessitent pas de travaux pharaoniques.
Les questions de fond demeurent pourtant: les retombées économiques de la TCP pour le département n'ont toujours pas été démontrées: le rapport de mission du Conseil Général n'a justement pas "développé" ce point. Au contraire, d'aucuns se souviennent, lors de la présentation publique du rapport, le vendredi 10 décembre 2004, qu'à plusieurs reprises les conseillers généraux ont souligné qu'aucune gare multimodale ne devait être espérée à Tarbes. Ce serait à Toulouse, à Eurocentre, que cette gare serait implantée (Rapport de Mission, page 18).
Pour toutes ces raisons, nous ne sommes pas en confiance. Plus de franchise et moins d'arrière-pensées de la part du Conseil Général, qui se fait aisément le chantre de la démocratie participative, serait souhaitable. Voilà qui pourrait faire l'objet de bonnes résolutions pour 2006!
Le 22 décembre 2005