La position des associations de protection de la nature et des écologistes vis-à-vis de la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP) est parfois ambiguë. Favorables au ferroutage,
ils sont à ce titre, favorables à la TCP. Mais cette idéologie est contraire à la préservation d'une vallée qui sera détruite.
Ce manque de lisibilité et de cohérence de leur part font que nous trouvons discrètement des écolos dans les deux camps. En fait, ils apparaissent incapable d'avoir une vision
globale de la situation.
Le milieu écologiste a une position assez ambiguë vis-à-vis de ce projet de traversée centrale des Pyrénées. Liés par leur idéologie du tout ferroutage ils semblent, aujourd'hui,
tout à fait incapables de s'adapter à des situations locales et ponctuelles.
C'est ainsi qu'ils de positionnent, parfois mollement, parfois violemment contre des routes (vallée d'Aspe) ou des voies rapides (Transnavarraise) mais apparaissent favorables à
des projets tels que la TCP.
Il faut dire qu'ils n'ont jamais vraiment manifesté leur hostilité à la voie rapide Lourdes - Argelès au point de s'interroger sur la véritable existence de UMINATE 65 représentant officiellement la FNE dans les Hautes-Pyrénées.
Michel Geoffre, le Président d'Uminate 65, est-il vraiment représentatif? N'est-il pas un homme seul? Ou si peu représentatif?
Une chose est certaine, jamais UMINATE 65 ne fait parler d'elle. Voilà un organisme présent dans de nombreuses institutions qui fait plus penser à un ectoplasme qu'à un mouvement
de protection de la nature ou un courant d'idées.
Il est, néanmoins, un des passages obligés pour adhérer à la FNE (Fédération Nationale de l'Environnement) elle-même totalement absente du débat local.
Louis Dollo, le 1 décembre 2005
"Nous sommes très attentifs aux techniques de ferroutage préconisées pour une traversée centrale des Pyrénées qui rééquilibrerait les échanges sur l'ensemble de la chaîne, celles-ci ne devant pas conduire à renoncer aux infrastructures existantes et actuellement délaissées."
Comment interpréter ces propos alambiqués tenus par le secrétaire Général du CIAPP dans la lettre de l ' association (extrait qui nous concerne ci - dessous) consacrée à la
réalisation d'une Charte pour la protection des Pyrénées????!!....
Michel Geoffre, Président d'UMINATE 65, ancien secrétaire général du CIAPP, tient des propos des propos étonnants et assez inquiétants au sujet de Sinès (Port portugais),
propres à justifier des craintes chez certains écolos. Il y a quelques mois, sur le site d'UMINATE 65, nous pouvions y lire une motion favorable à la TCP. Un texte ancien certes,
mais que le webmaster a "oubli" de supprimer...
Situation assez révélatrice...
Le rôle du CIAPP est de prendre position, d'émettre des avis et de promouvoir des actions dans tous les domaines concernant la protection des Pyrénées.
Chaque année le CIAPP se réunit en séance plénière et examine un point plus particulier des préoccupations des associations et des populations pyrénéennes.
Ce colloque donne lieu à des Actes. Ainsi les deniers colloques ont porté sur:
Dans le catalogue de tunnels, de rocades, d'autoroutes (et même de pistes!), qui nous est soumis, sans grand intérêt pour le maintien d'un développement local, ce que nous devons retenir, c'est la situation très préoccupante des transports de marchandises à chaque bout de la chaîne.
Les deux voies de passage en Pyrénées, le Perthus et Biriatou sont les deux premières du classement pour le trafic de marchandises par poids lourds. Ce trafic transpyrénéen dépasse depuis 1994 le trafic au travers les Alpes. Le Perthus, tout comme les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, ne peut pas absorber des pointes de 10 000 poids lourds par jour! Le "tout-routier" est une solution sans issue et les Associations de Protection de la Nature et de l'Environnement (APNE) consacrent leur force à une convergence européenne pour le transport rail-route. Analysant tous les coûts énergétiques, sociaux et environnementaux, les associations annoncent un surcoût minimum par poids lourd de 15 T de fret, en zone de montagne, par rapport au mode ferroviaire, dans le cadre d'un développement durable, de 1 Euro le kilomètre.
La déroute du rail dans les Pyrénées est particulièrement affligeante. Le redressement ne passe pas simplement par une ligne TGV Montpellier - Barcelone, encore une fois pour réaliser l'écrémage d'une clientèle solvable, mais par la pénétration de la voie à écartement normal en Espagne. En ce sens le CIAPP s'est prononcé pour une voie ferrée nouvelle entre Barcelone et Perpignan, ouverte au trafic marchandises, pour la réouverture de la ligne Pau - Canfranc et pour les investissements nécessaires à la réhabilitation de la liaison Barcelone - Toulouse.
Nous sommes très attentifs aux techniques de ferroutage préconisées pour une traversée centrale des Pyrénées qui rééquilibrerait les échanges sur l'ensemble de la chaîne, celles-ci ne devant pas conduire à renoncer aux infrastructures existantes et actuellement délaissées.
L'avis du CIAPP relève manifestement d'un comportement primaire d'une rare médiocrité ou de la participation à un lobbying irréfléchi.
Quelques exemples:
1/ Jusqu'à preuve du contraire, le passage des camions entre la France et l'Espagne se fait à chaque extrémité de la chaîne. Pourquoi vouloir réaliser un troisième front de
pollution?
2/ Parler de ferroutage uniquement pour traverser les Pyrénées est d'un infantilisme déroutant. Pourquoi ne pas envisager un ferroutage pour les longues distances entre le Nord et
le sud? Pourquoi ne pas faire allusion à la voie maritime?
Si nous analysons ces propos, il apparaît que le CIAPP a une vision des transports pour le moins étriquée. N'imaginer le ferroutage que pour traverser les Pyrénées c'est accepter
des arrivées massives de camions en des lieux où il n'y en a pas.
Mais comment ces camions arriveraient-ils?
Il faudrait construire des autoroutes pour arriver à Tarbes ou Lannemezan?
Voilà une vision de la protection de l'environnement assez spéciale.