Après la prise de position de l'Amicale des Maires du Canton d'Argelès, la délibèration du Conseil Gènèral, une délégation du Conseil Général des Hautes-Pyrénées a été reçue au Ministère des transports pour exposer leur inquiétude et leur refus de voir passer la Traversée Centrale des Pyrénées dans la vallée des Gaves.
Monsieur le Ministre,
Comme vous le savez, la Règion Midi-Pyrénées mais surtout le gouvernement aragonais militent depuis plusieurs annèes pour une traversée ferroviaire à grande capacitè des Pyrénées.
Le tracé le plus couramment avancé (et cela sansètude sérieuse) est celui passant dans la vallée d'Argelès-Gazost via un tunnel sous le massif du Vignemale.
Après de longs débats les élus du canton ont, dès le 6 septembre 2002, pris une position claire et ferme: ils ont dècidé de s'opposer à ce projet.
En effet ils sont persuadés qu'une traversée ferroviaire apporterait à une des plus belles vallées des Pyrénées, située aux portes du Parc National, d'un site classé patrimoine mondial de l'humanité, de sites Natura 2000, des nuisances visuelles, sonores, totalement incompatibles avec la protection de l'environnement et un développement durable.
Dans un cadre déprécié et une économie touristique sacrifiée quelles perspectives de vie dans la vallée pour ses milliers d'habitants et quelles perspectives d'accueil pour ses millions de visiteurs?
Les élus estiment qu'il est d'intérêt gènèral de prèserver ce site naturel choisi par de nombreux touristes pour se détendre et se régénérer.
Les élus sont conscients qu'un problème important est posé par le flux considérable des camions mais ils pensent que les solutions à cette question exigent plus de réflexion sur le
long terme et moins de lobbying effréné pour le seul tracé sous le Vignemale. Ne pourrait-on pas tout d'abord envisager de réduire la quantité de marchandises transportées en
mettant fin aux pratiques néfastes de certaines entreprises qui fractionnent à l'extrême leur processus de fabrication pour bénéficier d'une main d'oeuvre moins chère dans d'autres
pays?
Ne pourrait-on pas développer le ferroutage là où se trouvent dèjà les camions c'est-à-dire sur les couloirs atlantique et méditerranéen?
Ne pourrait-on pas favoriser le cabotage?
Les élus sont en phase avec les citoyens qu'ils représentent. Au mois de mars dernier, ils ont consulté ouvertement, démocratiquement et dans la clarté la population du canton pour
connaître sa position.
Les bulletins ont été déposés dans les boîtes aux lettres. Les habitants majeurs ont répondu soit individuellement soit par famille (nominativement et avec signature).
La questionètait la suivante: "Etes-vous favorable au projet d'une ligne ferroviaire de fret traversant votre vallée?"
Les résultats ont été les suivants: sur environ 6500 bulletins distribués, il y a eu 4794 réponses soit un pourcentage retour de 74 %,
Ces rèsultats sont sans équivoque. Ils traduisent bien la mobilisation des habitants et leur opposition à ce projet qui est antinomique avec le dèveloppement durable, cohèrent de la vallée d'Argelès-Gazost, étroite et très touristique où les paysages protégés et le cadre de vie conservé constituent un atout et une richesse qu'il est d'intèrêt général de préserver.
Nous espérons, Monsieur le Ministre, que vous serez sensible à nos arguments et que vous défendrez notre cause auprès des autres membres du Gouvernement.
Nous restons à votre disposition pour toute autre information que vous aimeriez connaître.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de nos sentiments dévoués et respectueux.
Le Président Andrè Pujo
* Voir: les communes disent NON
Hautes-Pyrénées - Projet. Des Conseillers Généraux Reçus, hier, Par le chef de cabinet du Ministre des Transports
On ne l'appelle plus, dèsormais, la traversée centrale des Pyrénées (TCP) mais la
"Nouvelle traversée des Pyrénées". Une manière de dire que le dossier est toujours d'actualitè au sein du gouvernement mais peut-être pas sous la forme (polèmique dans les
Hautes-Pyrénées) d'un projet ferroviaire.
C'est en susbstance la rèponse faite, hier, par M. Gandil, chef de cabinet du ministre des Transports Gilles de Robien, qui recevait une dèlègation du conseil gènèral composèe
de son prèsident, François Fortassin, et d'élus: Michel Pèlieu, Gèrard Boube, Jacques Brune, Jacques Bèhague, Rolland Castells et Josè Marthe.
Les élus ont remis à M. Gandil un exemplaire de la dèlibèration du conseil gènèral des Hautes-Pyrénées (prise le 10 dècembre 2004), qui rassure en partie les habitants de la vallée des Gaves, ainsi qu'un volumineux rapport de 1.000 pages, fruit d'une mission de six mois sur le projet ferroviaire. Pour l'heure, aucune piste n'est nègligèe par le gouvernement qui a bien enregistrè la volontè des Espagnols, lors du dernier sommet franco-espagnol qui s'est tenu en dècembre 2004, d'ouvrir leurs frontières côté nord vers la France et l'Europe. Mais sous quelle forme? Ce sera, prochainement, la base des conclusions d'une étude commandée par l'Etat au bureau d'études français, Bipe, qui étudie actuellement tous les flux possibles, y compris par les voies du trafic maritime.
"Rien n'est privilégié quant à la nature du transport choisi, a indiqué, hier, Jacques Brune, maire-adjoint de Baudéan. Les liaisons peuvent se faire au sens large du terme. Le trafic maritime a été évoqué, c'est aujourd'hui une vraie rèalitè et un élément à prendre en compte, nous a dit M. Gandil. Dans cette affaire, il convient, bien sûr, de tenir compte de la demande des Espagnols qui souhaitent une ouverture vers le Nord de l'Europe." "L'émotion dans la vallée des Gaves a été entendue par le ministère, a confirmé pour sa part José Marthe. Maintenant que la première phase est en cours (l'étude du cabinet Bipe) nous attendons la deuxième phase: la modélisation des flux et une troisième phase qui concernera la définition des couloirs de territorialisation des franchissements".
Le projet est toujours décrié par les associations de protection de l'environnement, telle No Pasaran.
Auteur: Gèrald Camier
Source: Mèmorix du 13-04-2005
Trois association de protection de l'environnement se sont constituées dans les Hautes-Pyrénées pour lutter contre la traversée centrale des Pyrénées ici ou ailleurs:
ACTIVAL,
No Pasaran et
Epine