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Faute d'avoir trouvé une voie par la vallée des Gaves et le Lavedan le lobbying a fonctionné en vallée d'Aure. Nous pouvons déjà être assuré que Monsieur Christian Castéran, Président de l'association NTP pourra se venter, à l'avenir, d'être le bigourdan responsable d'un flux polluant au travers de nos montagnes. Il semble heureux de porter secours aux basques et catalans pour partager la pollution qui envahie les deux extrémités des Pyrénées.
Nos enfants et petits enfants pourront retenir ce nom de "Castéran" qui restera encré dans l'histoire de la pollution pyrénéenne.
Alors que certains veulent créer des Pyrénées sauvages avec des ours, d'autres cherchent à les envahir par des lignes de chemins de fer et toujours plus de camions dans la plaine proche de la chaîne des Pyrénées.
Si c'est effectivement une victoire et un choix définitif, merci Castéran!

- Et si c'était une affaire bidon, fruit du délire d'un homme peu éclairé?

- Réunion publique du 23 février 2007 à Lannemezan

La première réunion d'information publique de Mr Castéran a bien eu lieu!!!!

Mr Castéran avait largement annoncé dans la presse locale cette réunion publique où l'on devait découvrir (notamment...) la problématique (sic) de la NTP (Nouvelle Traversée des Pyrénées) ou TCP (Traversée centrale des Pyrénées)...

La réunion, comme l'écrit Claire Lagadic (cf. article de La Dépêche du Midi) a débuté par "un long monologue" du président de l'association NTP, Mr Castéran... Les représentants politiques locaux (Mr H.Forgues Conseiller Général du canton de Lannemezan et Président du Pays des Nestes, Josette Durrieu (Sénatrice), Michel Pelieu (Conseiller Général), Chantal Robin Rodrigo (Députée), M. Miqueu (Conseiller Général), Maryse Beyrié (Conseillère Générale), Roland Castells, M. Etchélécou, François Fortassin (Président Conseil Général des Hautes Pyrénées), soutiens de Mr Castéran et de son projet (ou l'inverse...) s'excusaient de ne pouvoir être présents à cette première réunion d'information publique... Ce fut une première déception pour les personnes présentes dans la salle... Seul Mr José Marthe (Conseiller Général du canton de Lourdes) était présent.....

Mr Castéran a débuté son intervention par une question essentielle en guise d'introduction: "Pourquoi ce projet à Lannemezan?" et la réponse: "Cela coule de source... Lannemezan est la 3ème ville du département........ Nous ne regarderons pas passer les trains"....

L'historique du projet (uniquement depuis 2004) mêlé à une large autobiographie du dynamique Président, nous a fait revivre le fameux instant du flash qui a permis à notre "inventeur du projet NTP" d'imaginer le tunnel Hèches - Bielsa.... Tout ceci avec un "bon mot" de Mr Castéran qui deviendra peut-être historique: "Avec le Pourrassa on pourra faire ça".... (Le Pourrassa est la montagne située à l'entrée de Hèches où le flash divin a indiqué l'entrée du tunnel...).
Il a raconté, à l'assemblée présente et attentive que lors du congrès de Huesca (1er congrès pyrénéen des transports Nord - Sud, le 13/05/2005 ou Mr Castéran s'était invité et avait présenté son projet), "il avait étonné et surpris"... et qu'il avait été "assailli par les journalistes"......
Il a évoqué "l'intérêt général de tous".... Et il a terminé sa très longue intervention par: "nous ne renverserons pas les montagnes: nous les transpercerons...."

- Ce tunnel que l'on enterre discrètement

Que devient la traversée centrale ferroviaire des Pyrénées? "Elle n'intéresse plus la France" (1) se lamentent les conseillers du gouvernement d'Aragon de l'autre côté de la frontière. Au mois de novembre, leur président Marcelino Iglesias a interrogé le ministre des Transports Dominique Perben sur le thème: "Où en sont les études commandées début 2006?". Réponse: au point mort.

Dix ans après son lancement, l'ambitieux projet de relier l'Aragon et Midi-Pyrénées par une ligne ferroviaire de grand gabarit et de basse altitude pour le transport de marchandises n'a pas avancé. Pourtant les comptages confirment que le trafic de marchandises sur les axes littoraux (Perthus, Bayonne) et même au centre (Val d'Aran) progresse: 17.500 camions par jour en moyenne en 2005 au lieu de 12.000 dix ans plus tôt. à ce rythme, la saturation est inéluctable dans 20 ans.(2)

Alors pourquoi ça bloque?

- L'opposition locale. La Traversée centrale des Pyrénées (TCP) est devenue la NTP (Nouvelle traversée des Pyrénées) en changeant de vallée. Face à la pression de la population de la vallée des Gaves refusant le tracé le plus court et le plus logique sous le Vignemale, le projet s'est déplacé vers les vallées d'Aure, de Louron et Lannemezan. L'association d'opposants a changé de nom: Actival est devenu EPINE. (3) Les élus locaux prudents ne disent pas non a priori à la NTP (Ils refusaient la TCP) mais ils souhaitent des études. Encore! [Ndr: des études, il y en a plein les tirroirs... ça doit rapporter à quelqu'un...]

- Le coût: un tunnel de 50 kilomètres plus long que celui sous la Manche, une voie nouvelle, une plateforme de fret: tout cela se chiffre en milliards. Or la France peine à financer d'ici à 2020 tous les TGV prévus.

- L'absence de conviction. La région Midi-Pyrénées, le gouvernement d'Aragon et l'UE sont peu soutenus par le ministère de l'équipement français (4) qui estime les besoins sur les côtés de la chaîne et non au centre. Pourtant Saragosse, la capitale de l'Aragon, possède déjà la base logistique pour accueillir des nouveaux flux de marchandises (5). Le gouvernement d'Aragon pousse au point d'envisager de déplacer le projet de tunnel vers... l'Aquitaine. Baladé de vallées en études, de réunions en intentions, le grand tunnel sous les Pyrénées est discrètement enterré. Après tout, ce ne serait pas le premier serpent de montagne dans l'histoire tumultueuse des Pyrénées.(6)

Auteur: P. J
Source: La Dépêche du Midi du 3 mars 2007

- Observations