Le 13 mars 2004, les élus locaux candidats aux régionales, refusent de dialoguer avec les électeurs.
Compte-rendu de la réunion électorale des PS-PCF-PRG tenue le 13 mars à Argelès-Gazost et menée par Mme Robin Rodrigo, M.M. Gaits, Azavant et Esquerre.
Les citoyens réunis pour rencontrer les représentants des PS-PCF-PRG ont été déçus du désistement de M. Malvy qui pour la deuxième fois n'est pas venu présenter son programme dans
la vallée d'Argelès-Gazost.
L'association ACTIVAL avait appeléà un accueil digne et glacial. A leur arrivée, Mme Robin Rodrigo, M.M. Gaits, Azavant et Esquerre ont fendu une foule au silence éloquent. Mais cette ligne n'a pu être tenue jusqu'au bout en raison d'un refus net de tout dialogue.
Il est évident que les habitants souhaitaient interpeller les élus à la tribune sur le projet de "Traversée Centrale des Pyrénées" puisque ce projet menace la vallée d'Argelès-Gazost en raison de pressions exercées par la régions et certains parlementaires en faveur d'un tracé par Huesca-Biescas-Pierrefitte-Lourdes.
Plutôt que de permettre aux citoyens massés d'entendre des réponses à des questions précises, des représentants de la liste PS-PCF-PRG ont choisi d'éluder le sujet en annonçant qu'ils souhaitaient aborder toutes les questions sauf celle-ci. M. Azavant s'est toutefois distinguéen bravant le tabou, et en rappelant qu'il s'oppose clairement au projet de TCP.
Face à cette surditéqui devient chronique, les citoyens se sont sentis floués. Face au rejet de toute discussion sur la TCP, ils se sentent trahis: Mme Rodrigo refuse de répondre aux électeurs qui l'ont mandatée et renvoie le débat à plus tard. Que devient la démocratie quand un élu refuse de répondre aux préoccupations et aux interrogations de ses propres électeurs?
Avant de dénoncer les réactions vives de leur public, il conviendrait que les élus s'interrogent sur leurs causes. Ils ont préféré quitter la salle après avoir débité leur programme électoral. Le désaccord qui persiste montre que la notion de "démocratie participative" reste à définir. Les citoyens mobilisés en Lavedan aimeraient bien voir cette forme de démocratie progresser.
Association ACTIVAL
Politiquement sensible, la Traversée des Pyrénées s'invite dans le campagne électorale régionale
Le projet de traversée centrale des Pyrénées (TCP) qui vise à désengorger les routes du massif s'invite dans la campagne des élections régionales en Midi-Pyrénées et des cantonales
dans les Hautes-Pyrénées.
Dans la vallée des gaves, entre Lourdes et Gavarnie, itinéraire présuméle plus central, les comités d'opposants s'activent et leurs rangs grossissent.
Qu'en pensent les candidats?
Tout le monde reconnaît que ça ne peut pas durer ainsi. Mais pour ce qui est des solutions, c'est la foire d'empoigne.
S'il défend l'inscription de la TCP parmi les grandes liaisons européennes, le président sortant Martin Malvy (PS) n'a jamais évoquéun tracé: "Pour le moment, nous demandons une
décision politique, sinon dans trente ans les Pyrénées seront saturées. Ce sont les études qui détermineront les tracés en prenant en compte toutes les dimensions, en premier lieu
l'environnement".
Chez son adversaire UMP Jacques Godfrain, "la prudence" est de rigueur: "Oui à une perméabilité vers l'Espagne mais sans saccager les paysages et sans annonces maladroites.
Il faudra choisir le tracéen fonction de l'impact sur l'environnement, pas forcément au centre".
Louis Aliot (FN) attend des études mais estime que "le choix d'un tracédans les Hautes-Pyrénées n'est pas le bon".
Pour CPNT, "le centre des Pyrénées n'est pas le bon endroit. Les flux se situent sur les axes".
Jean-Pierre Bataille, leader de la liste alternative et verte oppose un non aussi ferme: "Mieux vaut développer le ferroutage aux extrémités du massif que créer ce tunnel qui
aspirera les camions vers le Grand Sud. On va en plus créer, comme en vallée d'Aspe avec le tunnel du Somport, des divisions entre riverains et des troubles sociaux".
Lucien Sanchez (LO-LCR) se déclare contre au nom de l'impact sur l'environnement local, du coût excessif et surtout parce qu'un tel tunnel "fluidifiera le trafic de camions
sur les routes sans le réduire globalement".
A l'UDF, Michel Valdiguié souhaite des liaisons de proximité entre vallées mais s'oppose à "ce projet coûteux et disproportionné". Au nom de trois logiques, "celle du tourisme
rural qui repose sur un patrimoine préservé, celle du ministre Gilles de Robien qui souhaite développer le transport maritime et celle... d'Hannibal qui, à l'époque romaine avec
ses éléphants, a montré que les voies naturelles pour franchir les Pyrénées étaient les axes côtiers".
La Dépêche du Midi
Article paru le 02/03/2004
Sur son site Web, Jean Glavany, députésocialiste des Hautes-Pyrénées et ancien Ministre écrit:
Dans la réalité technique, ce projet devra veiller à préserver très rigoureusement l'environnement des vallées concernées et à faire l'objet d'un vrai débat démocratique au plan
local, régional et national.
Ce projet a déjà suscitél'approbation de la plupart des élus des régions concernées, françaises comme espagnoles, ainsi que de la Commission Européenne.
Le président du gouvernement espagnol, Mr Aznar, vient d'écrire au président de la République Française pour soutenir le projet. Les dernières résistances concernent donc notre
gouvernement.
2 mars 2004
Au nom de l'Entente Républicaine, l'élu lourdais José Marthe a déposé une motion contre le projet de Traversée Centrale des Pyrénées. Les six élus de droite (JoséMarthe, Rolland Castells, Jacques Béhague, Bruno Lepore, Jean-François Calvo, André Lapeyre) ainsi que Josette Bourdeu (PRG, Lourdes-Est), Georges Azavant (PRG, Argelès-Gazost), Marc Léo (PRG, Aucun) ont voté pour, soit 9 voix. Les autres conseillers généraux (25) se sont abstenus. Une commission concernant ce projet devrait être mise prochainement en place. Voir les résultats de cette commission.
Source: Lourdes-Infos - 17 avril 2004