Réseau Ferré de France est un des plus grands propriétaires fonciers de l'Hexagone. Il gére tout le patrimoine immobilier et les voies ferrées issus de la SNCF. Une grande partie de ce patrimoine n'est plus utilisé, parfois à l'abandon surtout dans les Pyrénées. RFF a donc décidé de vendre une partie de ce patrimoine inutilisé.
Ces dix prochaines années, l'établissement public, créé en 1997 pour soulager les dettes de la SNCF, va céder près de 10.000 hectares d'immobilier. C'est la condition indispensable pour maîtriser des charges en constante évolution et pour assurer l'autofinancement nécessaire aux grands chantiers comme la construction de la ligne à grande vitesse Est.
Les Pyrénées sont particulièrement concernées à la suite de l'abandon des lignes non rentables. Déjà, un grand nombre de "maisonnettes" de gardes barrières ont été vendues (lignes de Bagnères de Bigorre et Pierrefitte), des terrains et des tunnels (lignes de Laruns, Pierrefitte, Saint-Girons). D'autres vont suivre cette logique d'autant que dans le Grand Sud le patrimoine de RFF est un véritable fourre-tout. Nous trouvons dans son inventaire, des hôtels, plus de 50 000 km de voies ferrées, 1.500 tunnels, mais aussi des passages à niveau et des ponts mais aussi des gares de fret et des centres de tri postal ont disparu...
Kim Reigner, le directeur régional de RFF Midi-Pyrénées indique: "Nous projetons la cession commune de l'ancien centre de tri postal de Toulouse accolé à la gare Matabiau et d'un bâtiment appartenant à la SNCF" soit 3500 m2 très stratégique pour les promoteurs. On note aussi Bagnères-de-Luchon, où des promoteurs (encore) sont consultés pour 16 500 m2 correspondant à l'ancienne cour de marchandises.
C'est un début. Il faut s'attendre à d'autres ventes qui pourraient bien être surprenantes.