En 2010, alors que l'Espagne a intégrer l'Union Européenne, nous pourrions aussi nous demander pourquoi l'Espagne n'a pas utilisé les fonds structurels qui lui ont été attribués préférant développer la route et les investissements immobilier. Nous pourrions aussi nous interroger sur les raisons qui poussent l'Espagne à vouloir imposer des grands axes transfrontaliers un peu partout sans toucher à son réseau ferré classique.
Les motifs sont essentiellement historiques et psychologiques. La crainte de voir la France envahir l'Espagne comme avec Napoléon 1er
En effet, les motifs d'un écartement différent sont tout simplement des raisons militaires.
De ce fait, l'invasion de l'Espagne par la France était rendue plus difficile. Ce principe de défense était encore à l'ordre du jour récemment puisque l'Espagne s'est dotée de locomotives britanniques à cet écartement très hispanique. Pour le fret, il reste les solutions suivantes: le transbordement de wagon à wagon ou de wagon à camion, le changement d'essieux à la frontière, la modification de l'écartement des essieux grâce au système "Talgo", enfin l'introduction en Espagne des rails français. Mais pour ce dernier point reste le problème géopolitique à surpasser et le problème économique des locomotives à régler.
Autre problème à régler: en Espagne, les trains roulent à droite alors qu'en France ils roulent à gauche.
Toutes ces questions ne sont pas anodines dans les choix de grands axes européens mais aussi dans le coût des conséquences sur l'Europe et en particulier la France au niveau frontalier.