A juste titre dans «L'ours et le loup: essai d'anthropologie symbolique» Sophie Bobbé indique, page 86, à propos des concejos asturiens: "La superficie d’un concejo est plus proche de celle du canton que de celle de la commune en France". (1) Nous avons donc comparé la situation de l’élevage ovin à Somiedo à celle des cantons montagnards des Pyrénées centrales dans le dernier Recensement Général de l’Agriculture (RGA 2010)
Pour l’Ariège, le résultat est sans appel avec cette exception: le canton de Massat où l’élevage ovin n’est plus que résiduel, c’est aussi celui où le Maire de la commune centre a pris ouvertement position en faveur des introductions d’ours slovènes, le seul où l’on trouve sur la route qui y conduit des inscriptions «oui à l’ours» alors que partout ailleurs c’est le «non» qu’on peut lire! Situation similaire à celle de Somiedo.
On retrouve des chiffres élevées dans les autres départements.
Hormis donc le canton ariégeois de Massat, partout cheptel ovin important. Somiedo n’est en rien un exemple: élevage ovin résiduel en 2004 déjà et qui a totalement fondu depuis. C’est d’ailleurs ce que disait il y a 10 ans Palomero García, expert au ministère espagnol et président de la Fondation Ours Brun (FOP) dans les monts cantabriques, en comparant les Pyrénées à l’ensemble des Asturies: «la grande différence, c’est qu’il n’y a pas d’élevage ovin», (III Jornadas de Debate Ambiental, Consorcio de Los Valles, décembre 2005).
Auteur: B. Besche-Commenge – ASPAP/ADDIP - 16 mai 2015
(1) paru en 2002, Fondation de la Maison des sciences de l’homme, Paris – INRA, Paris
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